Sur le fond, une idée qui fonctionne bien : l’histoire d’une jeune femme qui semble tout avoir pour elle, jusqu’au jour où, par accident, après un coup d’un soir aux conséquences imprévues, elle perd son privilège-clé, un privilège de classe sociale dont elle va découvrir que dépend toute sa vie. Sans la respectabilité dont elle s’enorgueillit tant (idée de drinking game : 1 shot pour chaque apparition des mots « good girl »), elle fait l’expérience de toutes les mises aux rebut possibles, étant alors réduite à une robe. Jaune et courte, donc propice à plein de quiproquos. Mais Walk of Shame, en dépit de son titre atroce (mais le film-même en est conscient) ne va pas simplement la plonger dans un tourbillon de calamités, mais bien lui faire explorer tous les niveaux de déchéance possibles (tout en restant dans une comédie grand public). Dans ces conditions, la « leçon » qu’elle finit par tirer de tout ça devient infiniment regardable au lieu de ressembler à du prêchi-prêcha. Ça n’empêche pas du tout Walk of Shame d’être une comédie prévisible, et un rien répétitive, mais elle a du sens et c’est déjà énorme. Quand on ajoute à cela Elizabeth Banks qui fait son possible pour ne pas trop en faire (dans la mesure de ses moyens, évidemment), eh bien on obtient un film tout-à-fait appréciable. Pas un futur grand classique, non, mais 1h30 de film qui ne déméritent pas votre attention.