C’est très dommage que, par ambition de surprendre avec un twist final, Paper Towns ne mette pas toutes ses cartes sur la table plus tôt. La première moitié du film ressemble à toutes les autres dramédies dans lesquelles un jeune homme grandit grâce (plus ou moins volontairement) à une demoiselle au tempérament supposé original et inédit. On s’ennuie copieusement, à plus forte raison quand ledit personnage féminin disparaît, laissant le héros avec une mission plus cliché encore (et rien qu’un peu sexiste). Ce n’est qu’au bout d’1h11 (j’avais les yeux sur l’horloge) que les choses commencent à prendre du rythme et de l’énergie, grâce à un road trip à plusieurs. Ce n’est pas révolutionnaire mais ça se regarde en riant, ce qui est déjà un progrès par rapport à ce qui a précédé. La conclusion de Paper Towns, si elle parvient à retourner plusieurs des clichés de la première partie, ne parvient pas à gommer les défauts de celle-ci, ni le côté inégal du film. Mais elle a le mérite d’exister, consolons-nous comme ça.