L’énergie de Nimona (à la fois le personnage et le film) est indéniable, mais ce n’est, fort heureusement, pas la seule chose à célébrer. Derrière ce plaidoyer pour l’acceptation de la différence, non parce qu’elle nous enrichit mais parce que blesser autrui pour se présenter en « héros » est une erreur en soi, il y a aussi tout un discours sur l’Histoire : qui l’écrit, qui la préserve, qui la perpétue… et par quel moyen. En toile de fond, Nimona s’évertue à allerter ses spectatrices sur les dangers de la propagande, du roman national, et même dans une certaine mesure, de l’accaparation du passé par le capitalisme. Bon, il y aussi des séquences de baston et des blagues (beaucoup), mais c’est quand même plutôt pas mal pour un petit film de même pas une heure et demie.