D’ordinaire je ne supporte pas Gyllenhaal, mais étrangement, dans ce rôle-là, aucun problème. Et même si ce type de personnage (a fortiori masculin) est franchement suremployé, eh bien dans cette histoire-là, aucun problème. Et même si la réalisation (plus encore avec ce soundtrack) m’a parfois rappelé Drive, eh bien, avec ce propos-là, aucun problème. Et du coup je me retrouve dans l’étrange situation où je n’ai à redire au film, dont la critique du journalisme local moderne est impeccable, alors que, malgré tout, il ne m’a pas enthousiasmée plus que ça. J’ai apprécié de voir combien le film évitait tout voyeurisme (y compris dans la relation Lou/Nina, alors que 99% des autres films se seraient jetés dessus comme la misère sur le monde) tout en décrivant un microcosme vivant du voyeurisme, mais rien à faire, pas de déclic. Peut-être parce que, même si ces éléments ne m’ont pas gênée, il leur manquait quand même une étincelle. Quelque chose qui vous visse sur votre siège. Je crois que c’est ça. Je m’attendais à ce que cette description par le vide me laisse écœurée à la fin du film. Que j’aie cette attente va me hanter pendant quelques jours, je crois.
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