Mary Poppins est de retour… mais pas vraiment. Bien que se voulant inscrite dans la continuité du film d’origine, ce comeback manque de beaucoup de choses, et notamment d’une bonne histoire. Car soyons clairs : si sur le fond, l’intention est louable, sur la forme, ça part dans tous les sens. Oui, Mary Poppins Returns parle aux enfants de deuil, de problèmes financiers, de dépression même… et tous les films pour enfants devraient essayer un peu plus souvent d’explorer les craintes bien réelles de leur jeune public, surtout pour en faire quelque chose de merveilleux ou au moins positif. Mais l’intrigue n’a aucun sens, il y a plein de choses qui relèvent totalement du prétexte (à un tel point qu’il faut au scénariste plusieurs deux ex machina pour se sortir du pétrin), toutes sortes de cameos purement gratuits, et des références plaquées là, comme pour atteindre un quota, mais sans jamais vraiment aller au-delà du superficiel. Dans tout cela, ce que je m’attendais à être la clé du spectacle (la performance d’Emily Blunt) est totalement accessoire et reléguée au second plan. Et ne me lancez pas sur les chansons, aucune n’a le tiers d’un centième de moitié du dixième de l’inoubliable Supercalifragilis. En somme Mary Poppins Returns sera oublié au prochain changement de direction du vent, et tout le monde méritait bien mieux que ça.