Alors comment ça se passe ? On est tous d’accord que Fury Road est le meilleur film de l’année, qu’est-ce qu’on fait, on annule les autres sorties, on rentre chez soi et on lance 712 Kickstarters pour que tous les films aient l’aval de George Miller ? On aurait aussi bien fait.
Fury Road est exactement ce qu’il y a de marqué sur la bouteille : un long road movie plein d’action et de fureur. Ça ne l’empêche pas d’être un monument chorégraphié de cascades fluides, où la chair et le métal s’entrechoquent avec une élégance insoupçonnée. Tout dans Fury Road est humain : le moindre mouvement est à la fois empli de puissance et piégé par l’impuissance, la moindre action entreprise est, même au plein cœur d’une séquence ahurissante de vitesse, toujours motivée par ce qui anime les personnages. Je pourrais continuer pendant des heures : rien dans Fury Road n’est artificiel. Ça rend son horreur et son absurdisme chaque fois plus intense. La foire aux monstres (qui m’a rappelé à plusieurs moments ce qu’un Dune moderne pourrait, devrait être) est fascinante, et j’en voudrais cent fois plus. Je voudrais connaître mieux la « religion » des War Boys, par exemple, je voudrais voir le Green Place de l’enfance de Furiosa, je voudrais comprendre comment Joe s’est élevé à un tel rang. je voudrais connaître l’avant, plein d’avants. Je présume vu la fin de Fury Road que je ne les connaitrai jamais. Mais ils sont là-dedans. *tapote sa tempe de son index* Et c’est un autre trésor de Fury Road : dans son insistance à donner un sens à chaque mouvement, le film en initie des centaines d’autres.
*Vu au ciné !*
Fury Road est exactement ce qu’il y a de marqué sur la bouteille : un long road movie plein d’action et de fureur. Ça ne l’empêche pas d’être un monument chorégraphié de cascades fluides, où la chair et le métal s’entrechoquent avec une élégance insoupçonnée. Tout dans Fury Road est humain : le moindre mouvement est à la fois empli de puissance et piégé par l’impuissance, la moindre action entreprise est, même au plein cœur d’une séquence ahurissante de vitesse, toujours motivée par ce qui anime les personnages. Je pourrais continuer pendant des heures : rien dans Fury Road n’est artificiel. Ça rend son horreur et son absurdisme chaque fois plus intense. La foire aux monstres (qui m’a rappelé à plusieurs moments ce qu’un Dune moderne pourrait, devrait être) est fascinante, et j’en voudrais cent fois plus. Je voudrais connaître mieux la « religion » des War Boys, par exemple, je voudrais voir le Green Place de l’enfance de Furiosa, je voudrais comprendre comment Joe s’est élevé à un tel rang. je voudrais connaître l’avant, plein d’avants. Je présume vu la fin de Fury Road que je ne les connaitrai jamais. Mais ils sont là-dedans. *tapote sa tempe de son index* Et c’est un autre trésor de Fury Road : dans son insistance à donner un sens à chaque mouvement, le film en initie des centaines d’autres.
*Vu au ciné !*