Rarement un film a réussi à capturer autant de nuances autour d’une même expérience, importante et pourtant rarement accessible par la fiction. On pourrait penser à partir de là que le fait que le film arrive à aborder autant de subtilités avec des personnages complexes est un accomplissement, mais il apparaît très vite que Dear White People ne maîtrise pas que son sujet, mais la totalité de ce qui fait un très grand film : une réalisation impeccable, un sens du montage aiguisé, un écriture soignée, des dialogues impeccables, un cast plus que solide (à certains moments dirigé un peu plus fermement qu’à d’autres, c’est le seul bémol)… Bref Dear White People a tout pour lui, ou presque, et sa réussite dans l’objectif ambitieux qu’il s’est fixé n’a donc rien d’étonnant. On se prend à rêver qu’il fasse des petits.