Je ne suis pas certaine d’avoir trouvé Colossal aussi drôle que les critiques (ou son propre poster), mais c’est peut-être pour le mieux. Sous ses airs de commencer comme une énième version de, mettons, Young Adult, Colossal fonctionne très différemment une fois que l’intrigue a révélé (et cela se déroule quand même assez tôt) ce qu’est son véritable sujet. C’est à la fois ce qu’il y a de plus glaçant, et de plus réussi dans Colossal, ce traitement de bien plus que de la prise de responsabilité de son héroïne. Colossal retourne non seulement les clichés de la romcom « coming of age » mais aussi les stéréotypes de l’emprise, en refusant de donner des excuses romantiques au véritable monstre de son histoire, et en révélant le vilain petit secret de ceux qui détruisent autrui.