Le gag

9 juillet 2008 à 12:57

Puisque DOM THOM est depuis lundi en congés bonifiés (où, si j’en crois ce qu’elle disait vendredi soir, elle dépense sans doute plus d’énergie qu’à son travail), je vais donc devoir vous raconter des anecdotes de la fonction publique n’ayant aucun rapport avec elle.

Eh bah c’est pas ça qui manque, je vous rassure.

En témoigne cette petite anecdote du jour : Monsieur Patron aide à la rédaction d’un texte qui va se retrouver dans un outil de communication du ministère. Il propose donc au responsable de communication des modifications sur la base d’un premier jet, qu’il fait ensuite valider par Mme NuméroTrois (qui n’est pas un numéro mais une supérieure hiérarchique libre).

Il faut savoir que l’une des principales caractéristique de Mme NuméroTrois, outre le fait qu’elle est toute-puissante dans ce ministère et qu’on déplace des réunions avec 25 directeurs quand elle a un autre impératif, ouais, comme ça, parce que c’est quasiment elle le chef dans cette taule ; Mme NuméroTrois, donc, a le vice d’avoir une écriture manuscrite pourrie.
Mais vraiment pourrie, hein.

Au point que quand Monsieur Patron voit arriver une note rédigée de sa main, il me refile le bébé en disant « moi je n’y comprends rien, c’est pas vous qui me disiez que vous avez fait du russe à une époque ? ». Ce jour-là j’ai raté une occasion de me taire.

Donc comme moi-même, j’ai fait du russe, j’ai quelques notions de japonais, mais jamais de la vie je n’ai fait NuméroTrois en langue vivante au lycée, j’échoue en général dans le bureau de l’assistante de Mme NuméroTrois en train de supplier pour un déchiffrage. On gagnerait deux heures en appelant Mme NuméroTrois au téléphone, évidemment, mais comme c’est de Mme NuméroTrois qu’il s’agit, c’est tout simplement inimaginable de la déranger pour lui faire répéter ce qu’elle a déjà écrit sur la fichue note.

C’est donc progressivement devenu notre bête noire et hier, quand sont revenues les corrections de Mme NuméroTrois à propos du texte dont je parlais plus haut, on a tous frémi en voyant qu’elle avait réagi manuscritement. Monsieur Patron, découragé, a carrément demandé à l’un des proches collaborateurs de Mme NuméroTrois d’essayer de prendre 5mn pour voir ça directement avec elle.

Ce matin, sur mon bureau, je trouve le document raturé par Mme Numéro Trois, totalement illisible bien-sûr, avec à peine un mot de plus griffoné en complément par le collaborateur qui a risqué sa vie en voyant ça directement avec elle, et surtout accompagné d’un post-it, collé ostensiblement dessus. Et attention, là est le gag…

Le post-it disait : « Mme NuméroTrois ne parvient pas à se relire. Faites des propositions. »

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1 commentaire

  1. Nakayomi dit :

    Une histoire drôle à ressortir à tous les bons dîners mondains (ou pas) qu’on fréquente, assurément !

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