Alors certes, des films de superhéros, Marvel en chie chaque matin, mais Black Panther est différent à bien des égards. D’abord de par son propos, plus politique que beaucoup de films du genre, et profondément ancré dans des questions complexes rarement portées à l’écran en Occident. La symbolique vient s’ajouter, puissante, et de façon constante, à ce propos, et je suis à peu près sûre d’avoir loupé la moitié des références d’ailleurs tant beaucoup apparaissent de façon fine. Et puis, il y a aussi le fait que, pour un film de superhéros, Black Panther ne se complaise pas dans une origin story sans substance, et voit plus grand : c’est l’origin story d’un mouvement (humaniste, et donc là encore, politique). Allant bien au-delà du seul sort de son héros, ou de ses (excellents) personnages féminins, ou même de son antagoniste pas si déraisonnable que ça, le film s’intéresse à pousser l’utopie du Wakanda au-delà d’une image idyllique d’une nation africaine souveraine, pour proposer un projet de société touchant toute la planète. Black Panther fournit donc une solide inspiration au public qui se reconnaîtra dans ses propos et pas uniquement dans ses symboles. Tout ça dans un film tourné en partie en Xhosa ; combien de fois a-t-on vu pareil tour de force, plus encore sorti des usines Marvel ?
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