On en voudrait presque à la désormais franchise Bad Moms de ne pas tirer profit de son succès pour produire un sequel moyen, peu inspiré, opportuniste, et rempli d’idées de casting gratuites par-dessus le marché. C’est pas que le premier opus ait fait montre de quelque génie, on est d’accord, mais l’objectif de ce deuxième film est clairement de remplir les poches des concernées en se foulant le moins possible. La recette, précisément parce qu’elle est éprouvée, n’est donc pas franchement rafraîchie par ce film de Noël (dont la seule originalité est le fort taux de « f*ck » et le pénis gigantesque brièvement « montré »), mais qui s’en soucie ? Il s’agit une fois de plus de donner une bonne conscience aux « mauvaises mères » (bien qu’en renforçant, au bout du compte, tous les clichés de la « bonne mère » et de l’énergie dépensée pour offrir un Noël parfait, parce que Bad Moms est comme la première fois d’une hypocrisie sans nom à ce sujet). L’ajout des personnages des mères des héroïnes, qui outre l’épaississement du générique a pour conséquence principale de préparer le terrain pour un spin-off ou quelque chose du genre, renforce en outre l’impression que cette suite manque de réel antagoniste, là où au moins le premier volet avait Gwendolyn et deux personnages de maris incapables. A ce train-là, l’inévitable troisième du nom sera juste une suite de scènes de « déconnades » et de beuveries, en slow-mo, sans aucun scénario. Mais pensez aux charmantes interviews du cast qui accompagneront la sortie de ce navet !