Le saviez-vous ? Est-ce le drama qui va révolutionner la télévision sud-africaine ? La télévision publique SABC l’espère bien alors que commence ce soir Tjovitjo, qui se déroule dans le milieu de la pantsula, une danse née dans les townships et qui pour la première fois fait l’objet d’une série. Autour d’un cast de prestige, lequel a été intensivement entrainés à cette danse, ont aussi été rassemblés des dizaines de danseurs amateurs (la pantsula est éminemment collective). Pendant l’année précédant le tournage de la première saison de 26 épisodes, ces danseurs eux-mêmes venus des townships ont eu l’opportunité de se voir payer des cours d’art dramatique par la production de Tjovitjo (la société Puo Pha, à l’origine de la série, s’enorgueillit de développer le bassin de talents dans les townships). Tjovitjo ambitionne en outre d’offrir des thématiques aussi ambitieuses que Yizo Yizo, la toute première série de l’histoire sud-africaine à se pencher sur les townships.
Mais son objectif est aussi ailleurs : la chaîne publique tente de rivaliser avec la télévision privée, souvent perçue comme plus audacieuse ; plus spécifiquement, elle veut faire de la concurrence à iNumber Number, un drama inspiré par le film éponyme lancé le mois dernier, et qui apporte des critiques élogieuses à la chaîne Mzansi Magic, ainsi que d’excellentes audiences (de l’ordre de 1,15 million en moyenne le dimanche). Ouais, allez pas croire que c’était un projet lancé purement par bonté d’âme, hein.
