Chevron locked

27 juillet 2017 à 22:00

Avec l’anniversaire de Stargate SG-1 aujourd’hui, je me suis surprise à mesurer le temps parcouru. Et j’ai été replongée dans mes souvenirs.

Lorsque la série a démarré, j’ai fait mon possible pour essayer de la regarder, le dimanche soir ; étant donné les horaires imposés par mes parents pour le quotidien, c’était rarement gagné. J’avais vu le film bien des lunes plus tôt (lors de l’unique et dernière nuit que mes parents m’ont autorisée à passer chez une amie !) et j’étais fascinée, notamment par l’aspect mythologique qui était l’une de mes marottes d’adolescente. Suivre la série s’est vite révélé plus difficile. En fait, ça l’était toujours un peu, dans les années 90, une époque à laquelle se combinaient deux facteurs pour me compliquer l’existence téléphagique : il fallait composer avec à la fois le rationnement télévisuel imposé par mon père (nous ne pouvions regarder la télévision que lorsqu’il était au travail, et comme il était flic, ses horaires étaient très irréguliers ; mais cela ne pouvait aussi se faire qu’en présence de ma mère, sans quoi le meuble télévision était fermé à clé) et avec l’absence quasi-totale d’option pour voir une série hors le moment exact de sa diffusion. J’avais tenté de m’approcher du magnétoscope mais lui-même étant sous clé lorsque la télévision était impossible d’accès, il y avait un vrai facteur décourageant ; en outre je m’étais déjà montrée particulièrement pénible pour enregistrer des épisodes de SPACE 2063 un peu plus tôt, et mes parents faisaient leur possible pour que je ne tombe plus jamais sous le charme d’une série au point de vouloir la voir à tout prix.
Ma relation à Stargate SG-1 en a nécessairement pâti, et les choses ne se sont pas arrangées quand la série est passée en primetime, puisque je vivais dans une maison où il était attendu que tout le monde soit couché à 21h tapantes.
Hélas lorsque quelques saisons plus tard, j’ai emménagé seule, j’ai eu du mal à me passionner pour une série dont je n’avais jamais suivi les origines. L’habitude n’était tout simplement pas prise.

Sans ces restrictions, j’aurais peut-être été une véritable fan de Stargate SG-1, mais on ne le saura jamais vraiment. J’ai toutefois mes soupçons, toutefois, confirmés par le souvenir d’une fanfiction écrite sur la série, et plus récemment, par un revisionnage du pilote le mois dernier. Pas mal de choses dans Stargate SG-1 étaient taillées pour l’ado que j’étais. Le mélange de science-fiction et de série militaire, pour commencer, me semblait destiné.

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Ce que j’ai vu de la série, très honnêtement, je m’en souviens assez mal ; c’est vrai pour l’immense majorité des séries que je voyais à l’époque, tout simplement parce que je n’étais pas en mesure de les suivre, mais seulement d’en capter un épisode ici et là, lorsque les circonstances s’y prêtaient, et que ça n’aide pas à mémoriser une intrigue, moins encore construire des liens affectifs avec une série. Je me souviens d’une certaine répétitivité (le SG-1 arrive sur une planète, se confronte aux problèmes locaux souvent teintés par la présence de Go’ulds, repart en ayant tout résolu ; une formule vieille comme le monde ou au moins comme Star Trek), et je crois qu’elle n’a probablement pas aidé. Les étranges diffusions de M6 (2 inédits, 1 rediff au moins) le vendredi soir n’ont pas aidé, créant l’impression d’une série dont les épisodes étaient, en substance, parfaitement interchangeables.

Parfois, comme aujourd’hui pour l’anniversaire de la série, je me dis qu’il ne pourrait pas me faire de mal d’essayer de reprendre par le début, de me lancer dans un grand marathon de l’intégrale de la série et, si je suis partie sur ma lancée, d’Atlantis et Universe, aussi. Je ne suis pas certaine de ce qui me retient, exactement. Mais je ne me lance jamais.

Et pourtant, 20 ans plus tard, ma réalité télévisuelle a tant changé. J’ai accès à tout, par exemple, à un tel point que je vais exprès chercher ce à quoi je n’ai pas encore accès ! J’y ai aussi accès à toute heure, et c’est la raison pour laquelle aujourd’hui, ma consommation s’est orientée vers le marathon. Le moment serait parfait maintenant pour revisiter Stargate SG-1 et vivre, enfin, l’histoire téléphagique que nous aurions dû vivre. Et la prolonger, peut-être, avec la nouvelle série de la franchise qui s’annonce. Mais se produirait-elle, maintenant, dans ces nouvelles circonstances ? Peut-être suis-je plus nostalgique aujourd’hui que je n’ai jamais été fan par le passé.

Mon histoire compliquée à Stargate SG-1, peut-être parce qu’il s’agit d’une série de science-fiction à l’origine d’une grosse franchise, me ramène aussi aux interrogations qui me taraudent de plus en plus à propos de Star Trek: Discovery… et auxquelles il faudra bien répondre, d’une façon ou d’une autre, dans les deux prochains mois.

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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