Power Rangers (24 Juillet 2017)

A ma grande surprise, Power Rangers est un excellent film adolescent tirant parfaitement partie de ses axes les plus dramatiques, proposant des personnages riches aux interactions solides. En somme, Power Rangers aurait été un excellent film à un détail près, un détail important quand même, mais bon un détail malgré tout : si Power Rangers n’avait pas été un film Power Rangers. Le gros point faible apparaît en effet sous le traits d’Elizabeth Banks (jamais elle n’a été aussi mauvaise à l’écran, et je vous renvoie à sa filmo pour juger de la gravité de ce jugement), qui incarne mal une méchante mal écrite, aux motivations simplistes dont, en gros, chaque intervention semble gâcher ce qui se passe entre les Power Rangers au lieu de servir de motivation. Bryan Cranston a au moins l’intelligence de ne pas vraiment apparaître en personne, et de pouvoir se désolidariser de son personnage caricatural en se déchargeant sur les effets spéciaux ; Banks peut à peine mettre ça sur le compte de maquillages en latex de seconde zone et de costumes ridicules. Le résultat c’est que tout ce qui est satellite à l’intrigue fantastiques est réussi dans Power Rangers… mais tout ce qui concerne l’angle mythologique de l’histoire est un ratage total. Si l’on ajoute à cela des scènes d’action qui ne sont pas mauvaises, mais parfois très dures à suivre (grâce à la lumineuse idée d’avoir un monstre en or liquide qui bave partout à l’écran, ajoutant de l’illisibilité à des scènes déjà saturées d’explosions, d’étincelles et de gravats divers), ça devient vraiment handicapant.
Au final, je suis prête à regarder un deuxième film Power Rangers avec ce cast de jeunes acteurs, mais sans les vieux tromblons essayant de se faire de l’argent supposément facile grâce à un blockbuster, et à la condition qu’on me promette que l’intrigue du sequel est uniquement consacrée à gérer les séquelles de ces événements sans aucune bataille d’aucune sorte.
Pour une multitude de raisons, je ne retiens pas mon souffle.