Deux heures d’exposition, pas mal, record à battre. Non, je suis un peu injuste : ce premier (ostensiblement premier, franchement) film d’une franchise cinématographique n’est pas qu’introduction, tant les éléments de l’univers sont supposés être familiers aux spectateurs (les personnages sont, eux, présentés aux spectateurs de façon plus claire), mais il ressort tout de même de ce premier opus l’impression d’avoir assisté à un pilote plutôt qu’un long-métrage. On nous promet à longueur d’épisode, du coup, de nombreux dénouements ultérieurs, comme si tout devait prendre du sens après la 712e bataille menée à l’écran, comme si les choses se mettaient en mouvement pour raconter une histoire épique. C’est sûrement le cas. Mais qui a envie de regarder un épisode d’animation de deux heures qui consiste uniquement à semer les graines qui germeront en cours de saison sans rien apporter de plus, ne serait-ce que sur un plan dramatique ? Ah, oui, j’oubliais : en matière de fiction d’action, le pilote n’a jamais aucune valeur dramatique. Au temps pour l’émotion, du coup, et place à l’installation des volets suivants.