J’ai toujours pensé que j’aimais les chroniques, ces photographies un rien contemplatives de l’âme humaine ; avec Certain Women j’ai découvert qu’il y avait à mon affection une clause en petits caractères : j’aime les chroniques quand elles prennent la forme de séries. En films, je les digère bien plus mal ! Certain Women, avec sa forme un peu anthologique, est typiquement le genre d’exercice qui ne convient pas à un format de moins de 2 heures. Au risque de passer pour une psychorigide, l’exercice d’une fiction brève comme celle-ci nécessite plus de structure, plus de liant, et une forme de but, quand bien même les intrigues des personnages ne sont pas forcément amenées à mener à du character development. Si je voyais une série Certain Women, je la trouverais probablement fascinante, mais en film, avec le rythme que cela implique, j’ai juste l’impression de voir un appeau à récompenses vain. Ou peut-être que le but de l’exercice de style m’a totalement échappé, et c’est aussi une possibilité… mais je ne me retrouve pas là-dedans, du tout.