Gone are the days

30 novembre 2010 à 23:59

Avec la fin du mois de novembre s’achève une ère. C’est triste, mais c’est comme ça, on n’y peut rien. Il aurait bien fallu que ça arrive un jour, après tout.
Mais mes doigts engourdis par le froid ont finalement lâché prise. C’est bien-sûr une figure de style, je suis quasiment immunisée contre le froid.

Je me rappelle quand tout a commencé, et il parait difficile de croire que ça s’est passé voilà environ trois semaines, quand je suis tombée amoureuse d’un masque à gaz. Et grâce à lui, d’un professionnel de la santé venu de la contrée la plus exotique au monde à mes yeux.

L’orgie qui a suivi a été proprement pantagruélique : des épisodes par poignées pleines, dévorés comme s’ils sortaient d’une corne d’abondance télévisuelle, me sentant comme protégée par la perspective d’avoir 5 saisons à découvrir, convaincue que la source ne se tarirait pas de si tôt. Ah, le bonheur ! Une fois que j’ai admis que je ne comprendrais pas toutes les syllabes (fichu accent), une fois que j’ai accepté de signer pour du « monster of the week » (fût-il de qualité), une fois que j’ai apprivoisé l’agaçante blonde (que j’ai même fini par pleurer)… alors c’est devenu un torrent de délices, une fontaine de merveilles. Ripaille téléphagique à volonté pour lady, jamais vraiment rassasiée.
Ce n’était pas facile d’accompagner les changements, comme souvent lorsque le cœur s’en mêle, mais vous pouvez être sûrs que je n’ai pas laissé ma part au chien même quand il a fallu tourner la page.

Et puis, il y a eu les changements de trop. Ou peut-être les mauvais choix. Ça m’a pris un peu plus de 2 saisons à m’habituer à quelqu’un et le voilà parti, pour de bon, me faisant réaliser qu’il était parfaitement à sa place.

Me voilà en bout de course : plus que trois épisodes de la saison 5, et, pour être sincère, plus tellement envie de les regarder. J’ai été vraiment déçue par certaines décisions de la nouvelle mouture, du générique au choix de l’acteur principal, du design des Daleks aux changements du Tardis, des détails aux données les plus importantes, je suis déçue. Si on ne me rend pas mon Docteur, si on ne me rend pas Ten non plus, alors qu’on passe à Twelve, je vous en conjure. Là, je n’en peux plus.
Ironiquement j’ai rarement autant aimé un companion que depuis qu’Amy est arrivée (« did you shush me ?! »), mais c’est absolument intolérable pour moi de continuer.

Alors je préfère rester sur une bonne impression (merci Vincent) et arrêter les frais avant de ne briser la magie d’un mois qui a été placé, jusqu’à la semaine dernière, sous le signe de la découverte la plus effrénée et la plus délicieuse depuis longtemps.
Docteur, c’était beau le temps que ça a duré mais arrêtons là, et restons amis, voulez-vous ?

Novembre 2010, c’était le mois de Doctor Who. Et ça finit… maintenant.

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3 commentaires

  1. Ewie dit :

    J’ai suivis avec passion et angoisse ton histoire d’amour avec le docteur pour 2 raisons: la première étant que je suis moi aussi une fan amoureuse du docteur, la deuxième étant que j’apprécie ton blog et que je crois que si tu n’avais pas aimé le docteur, je n’aurais pu te lire de la même façon. D’ailleurs, je me souviens de ton premier post sur lui, ou tu ne paraissais pas particulièrement emballé et où je l’avoue, cela m’avais fait un pincement au coeur. Mais ta curiosité téléphagique t’a amenée là où moi je n’ai su aller: à la rencontre de Eleven. Pour moi, Ten était fabuleux et je n’ai jamais réussi à me pousser pour rencontrer Eleven. Et ta rencontre avec lui me fait dire que finalement, j’ai peut-être fait le bon choix.

  2. F.H dit :

    Je ne peux que très fortement te conseiller de revenir, à un moment ou un autre, sur ta décision.

    Ne serait-ce que pour remettre en perspective une grande partie des choix effectués cette saison, et, sans trop en dire, cela en vaut largement la peine…

    Concernant certains de tes griefs, la critique a été entendue. Les daleks multicolores ? Très mal acceptés, ils seront conservés en partie mais les daleks « classiques » feront leur retour sous peu, pas d’inquiétude.

    Tu reviendras, j’en suis convaincu, à la raison, pour finir ce que tu as commencé, une fois ton deuil de Ten effectué.

    Il faut simplement du temps, là tous ont eu plus d’un an pour se faire à l’idée que Ten n’allait pas être éternel, tu n’as eu que quelques jours. Et, malgré la résistance, malgré le scepticisme et la critique, quel que soit le temps nécessaire, tu finiras bien par y revenir, peut-être avec un engouement certes bien moindre, mais une affection toujours présente.

    Pour faire écho à tes derniers mots, ainsi qu’à un cross-over improbable…
    … »We’ll always have (the) Tardis »

    « Oh Doctor, I think this is the beginning of a beautiful friendship. »

  3. Lorna dit :

    Je ne peux que te conseiller de finir la saison 5 pour pouvoir mettre tout en perspective. Tu as eu seulement quelques jours pour te faire à l’idée que Ten n’allait pas rester et qu’Eleven allait prendre sa place. J’ai eu besoin de tout le temps que la série m’a accordé pour me faire à cette idée. Et quand il a été l’heure de rencontrer Eleven, je ne pensais pas être prête mais il m’a convaincue dès le premier épisode. Ten restera toujours mon Docteur mais Eleven s’est vite imposé, alors même que j’ai pleuré Ten pendant longtemps.

    Quant aux choix de la saison, je te conseille d’aller jusqu’au bout pour mieux comprendre certains choix scénaristiques. De tous les changements apportés par la saison 5, celui avec lequel j’ai le plus de mal, c’est le changement de design du sonic screwdriver. Mais bon, rien d’insurmontable. Les Daleks, le TARDIS, tout ça, c’est plutôt bien passé.

    Ce que je constate en lisant différents points de vue sur la saison 5 de Doctor Who, c’est qu’Eleven et toute la saison en général laissent rarement indifférent.

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