C’est quoi le terme français pour « wish-fulfillment fantasy » ? Dénué de toute réflexion profonde sur ses tenants et aboutissants, Bad Moms est un film qui brosse dans le sens du poil les mères, qu’il sait très bien constituer l’essentiel de son public (entre autres parce que Bad Moms ne fait rien pour parler à d’autres). Le happy ending extirpé au forceps histoire que tout ce petit monde retourne ensuite à ses couches et ses PTA meetings le cœur un peu plus léger, mais Bad Moms n’a rien accompli et ne fait pas beaucoup mieux que le piteux Mom’s Night Out. En fait, le passage qui a le plus de charme et d’authenticité est celui post-générique, dans lequel les actrices principales, avec leur mère respective, balancent quelques banalités sur le fait d’être parent. C’est vous dire.