Finding Dory est beaucoup plus fort que son prédécesseur Finding Nemo, notamment parce que l’émotion ne provient pas de circonstances plus ou moins forcées, mais par le personnage lui-même, ses caractéristiques intrinsèques, et donc son histoire. De comic relief assez classique, Dory est devenue une héroïne tragique, et ça me plaît. Tout ce qui la rendait drôle voire agaçante prend dans ce sequel une tournure au mieux douce-amère, au pire, déchirante. Et pour qui, comme moi, a souvent un rapport si douloureux aux souvenirs (tout en ayant une angoisse profonde de l’oubli), la problématique centrale de Finding Dory ne pouvait qu’avoir une résonance forte. Que tout cela soit ponctué d’aventures gentillettes et un peu ressassées (« not again ! », s’écrie à un moment Marlin parce que les scénaristes sont self-aware), ainsi que d’une petite morale simpliste sur l’optimisme, voire même un peu d’inspiration porn, ne parvient pas à doucher mon enthousiasme.
Dire qu’il y avait de l’eau salée à la fin de ce film n’est pas exagéré, mais on va dire que c’est de l’eau de mer, histoire que je garde un peu de dignité.
Dire qu’il y avait de l’eau salée à la fin de ce film n’est pas exagéré, mais on va dire que c’est de l’eau de mer, histoire que je garde un peu de dignité.