Mistress America démarre comme absolument chacun des films sur l’université qui l’ont précédé, et tente de nous faire croire à une intrigue prévisible avant de bifurquer l’air de ne pas y toucher, et de nous embarquer dans ce qui a sûrement été, dans une autre vie, une pièce de théâtre vaudevillesque. C’est que, ce qui fait la différence, ce n’est en fait pas tant l’histoire que la façon dont le film (d)écrit ses personnages, Brooke en particulier, avec une attention fine pour le détail, tout en prenant un air détaché et en multipliant les dialogues à la fois banals, futés, et décalés. Tout ça avec un côté un peu hipster (quelque chose comme 75% du soundtrack est constitué de titres des années 80) mais en même temps très authentique. Bref, vous l’aurez compris, Mistress America a un charme un peu difficile à décrire, mais que j’ai vraiment apprécié.