Si les passages dramatiques avaient eu la précision et l’énergie des scènes sportives, Rollerball serait un chef d’œuvre de science-fiction. Hélas le film est très indécis sur ce qu’il veut expliciter, et en préférant suivre les (longs) (multiples) (abstraits) questionnements de son héros, oublie de nous donner du solide lorsqu’il s’agit de réponses. Non que les réponses soient une fin en soi, dans la fiction en général et dans le genre dystopique en particulier. Mais il semble souvent que le film se perde dans les allusions à demi-mots et oublie que nous, pauvres spectateurs, n’avons pas nos entrées dans la tête du scénariste pour connecter les points entre eux et découvrir, enfin, le dessin dans son ensemble. Le peu que j’ai saisi avec certitude semblait pertinent… ce qui rend ces défauts d’autant plus regrettables. Heureusement, la performance de Caan, elle, est bien tangible, et elle est sans nul doute possible, solide.
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