Jurassic World [1] (26 Juillet 2015)

Dans les années 90, pouvoir regarder Jurassic Park, c’était le rêve absolu. J’étais de ces gamines obsédées par les dinosaures (je veux dire, je lisais religieusement toutes les fiches de la collection Atlas, j’avais plusieurs squelettes de dinos dans ma chambre, et tout ce que vous pouvez imaginer dans le genre encore), mais rien à faire, impossible de voir le film à sa sortie. Cette année-là, je me souviens, mes parents m’avaient offert un livre avec des photos du film, récapitulant toute l’histoire, pour mon anniversaire. C’est le mieux que j’ai pu faire pendant un long moment (ça et jouer au jeu officiel sur Game Boy ! punaise, j’en ressens encore les sueurs froides), jusqu’à enfin pouvoir découvrir le film. Croyez-moi, « Jurassic Park », c’étaient des mots magiques.
Las, les années ont passé et je crois que nous sommes tous bien conscients à présent que la magie de l’enfance ne peut être recapturée par aucun film, aucune franchise, et surtout aucun reboot. Et Jurassic World le prouve, en essayant de refaire ce qui a été fait sans s’interroger le moins du monde sur une actualisation autre que visuelle. Et même là, c’est décevant, dans le fond. Qu’a apporté Jurassic World à l’émerveillement de mon enfance ? Rien, en somme, et au juste personne n’a vraiment essayé.
Allez, il y aura toujours le Jurassic Park original. Et les fiches Atlas. Et ma peluche Denver le dernier dinosaure, mais c’est une autre histoire.