Sortant du cycle répétitif des deux premiers films sur les jeux en eux-mêmes, ce nouveau volet nous emmène loin de l’arène pour, cette fois, s’engager dans ce que l’intrigue a de plus sombre. Et si j’aurais aimé que la subdivision en deux parties nous permette d’insister sur certains points (comme le traumatisme/PTSD que représentent les Hunger Games pour Katniss et ses quelques semblables), force est quand même de constater qu’en matière de noirceur, Mockingjay ne recule pas devant l’effort. On y voit planer une ambiance plus dépressive que révolutionnaire, avec des scènes sur un monde en guerre qui rivalisent avec celles de l’excellent How I Live Now, par exemple (pour rester dans l’univers YA). Ce sur quoi le film n’insiste pas forcément, à savoir la psychologie complexe des personnages, on le gagne en revanche dans l’étude critique de l’utilisation médiatique de son héroïne, et très franchement, il n’y a pas assez de fictions pour la jeunesse à s’atteler à pareil objectif, tout paradoxal semble-t-il parfois. Le résultat est bon, même s’il laisse un goût d’inachevé précisément parce que c’est une première partie dont la vocation est de faire monter les enchères pour le suivant. Sans vouloir vous presser, et donc la suite, c’est…?
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