Vous n’avez pas idée de ce que ça peut représenter pour la téléphage que je suis de recevoir le coffret DVD de SPACE 2063 pas loin de 16 ans après découvert la série. Rien que pour ça, ça valait le coup d’enfin recevoir ma toute première carte bancaire.
Rarement une série aura autant compté pour moi.
Je n’étais encore qu’un embryon de téléphage lorsqu’elle est apparue sur M6, et à l’époque, je ne choisissais pas ce que je regardais : sois je le subissais (mes parents imposaient systématiquement le programme), soit j’attrapais tout ce qui passait lorsque la télévision était disponible (c’est-à-dire quand ma mère nous laissait l’approcher en l’absence de mon père).
Mais devant SPACE 2063, pour la première fois, je me suis dit que j’allais revenir le lendemain. Je me rappelle très bien être arrivée du collège, avoir allumé la petite télévision qui était dans la chambre de ma soeur (je n’en aurais pas avant quelques années), tourné la chaise en bois vers l’écran, et mis M6, plus par réflexe qu’autre chose. Je suis à peu près sûre que c’était un lundi soir à 18h passées ; en tous cas c’était au moment de la diffusion du pilote et j’en avais loupé, disons, à vue de nez, une bonne dizaine de minutes. Mais quand l’épisode s’est fini je savais que je foncerais le lendemain pour me remettre à la même heure sur la même chaîne, ce souvenir-là, en revanche, est très clair dans ma tête. Et ça c’était nouveau. Et chaque fois que la télévision n’était pas gardée par un cerbère, le soir à 18h, pendant les semaines qui ont suivi, c’est là que j’étais. C’est pour cette série que j’ai écrit mes premières analyses. C’est avec cette série que j’ai appris le concept d’annulation.
Cette série, son esprit, ses personnages, m’ont accompagnée quand je menais ma propre guerre. Aujourd’hui je me suis débarrassée de mes Chigs, et on peut célébrer la victoire ensemble. J’ai attendu ce moment depuis un samedi midi, quand j’ai été incapable de monopoliser le magnéto de mes parents pour enregistrer, en pleine rediffusion, l’épisode de la mutinerie, et que je me le suis promis.
Ce soir j’ai revu le pilote, évidemment, comme si j’allais attendre ! Et l’espace d’une heure et demie, j’ai eu 14 ans.
En mieux.
On n’oublie jamais son premier coup de cœur téléphagique
Ça fait un bien fou de lire ces quelques lignes ! Je suis vraiment ravi pour toi que tu aies enfin pu faire l’acquisition de cette série qui te tenait tellement à coeur.
Il y a des séries qui nous marquent dès la première fois qu’on les voit et qui restent toujours ancrées en nous. Je ne pense pas connaître d’émotion téléphagique plus forte que celle de revenir, irrémédiablement et inlassablement, vers ses classiques au fil des ans. Avoir l’opportunité d’en posséder chaque épisode, c’est le rêve de tout téléphage qui se respecte.
Je n’ai pour le moment jamais vu cette série, mais entendre le bien que tu en dis m’en donne très envie et je te souhaite d’en savourer chaque seconde maintenant que tu as enfin pu en faire une des pièces maîtresses de ta collection.
All Of Us Must Rise To The Call, Above And Beyond
Rapport empreint de nostalgie, ravi de vous voir rejoindre à nouveau nos rangs, camarade Wildcard!
À noter que cette série avait, avant la diffusion de la série en semaine, fait l’objet d’une avant-première le week-end précédent, si mes souvenirs sont bons.
Gros choc également, et coup de foudre immédiat pour le score martial de Shirley Walker.
La bande-originale n’ayant jamais été officiellement distribuée jusqu’en fin d’année dernière (4h, 3CD, chez La-La Land Records), le dictaphone avait été mis à contribution, afin de conserver une trace audio des moments de bravoure du pilote…
Je n’avais pas pu suivre à l’époque la diffusion de la série dans son intégralité, mais ce pilote est resté gravé à jamais dans ma mémoire.
16 ans, déjà.
Semper Fi!