Il m’aura fallu plus de 15 ans pour finalement voir un film qui me semblait pourtant destiné. Lorsque Mulan est sorti, ma famille, qui n’en était pas à un raccourci raciste près, m’en parlait constamment parce que je m’intéressais à la culture japonaise ; j’avais même reçu, pour Noël, un Mushu en peluche ! Hélas, jamais personne ne m’a emmené le voir, et mes possibilités pour y aller par moi-même étaient nulles. Et cette frustration m’a finalement détournée de toute envie de le voir par la suite. Mais devant la très solide réputation du film, comment résister indéfiniment ? Et j’ai fini par comprendre qu’à bien des égards, mon histoire avec Mulan était une raison de plus de coller à l’histoire de Mulan, un film formidable, qui n’a pas pris une ride, et qu’on ne peut prendre à défaut à absolument aucun égard. Vaut mieux tard que jamais, dit-on ?