Moi j’aime pas le pessimisme

19 février 2013 à 20:14

Le pessimisme, c’est nul.
Pourtant il faut bien reconnaître qu’on tombe tous dedans de temps à autres. Parfois je fais partie de ceux qui ont simplement parfois du mal à l’admettre (on l’a vu avec la mésaventure Suburgatory). Parfois je me dis au contraire que je suis pessimiste à l’extrême, et/ou sans raison. Les choses ne vont pas si mal, tant qu’on a de quoi regarder des pilotes tous les jours et succomber à un coup de coeur plusieurs fois par mois !

La perception qu’on a de « la saison » est souvent trompeuse ; la saison n’est pas nécessairement nulle juste parce que nous n’en profitons pas autant que nous l’aurions imaginé. Par vagues, depuis le début de la saison 2012-2013, j’ai eu de douloureux passages à vide et d’autres de véritable exaltation. C’est pourtant la même saison !
Il est vrai que la mid-season a été très clémente avec moi, entre The Americans, Monday Mornings, le retour de House of Lies et Smash… mais beaucoup des séries qui constituent mon planning hebdomadaire sont les mêmes qu’au début de la saison ; à l’automne déjà, je regardais Raising Hope, The Neighbors, et j’en passe. Il y a des fluctuations, c’est sûr (The Good Wife est une fois de plus mise en pause ; soyons honnêtes, c’est une série que je préfère regarder en m’enfilant les épisodes par poignées), mais dans le fond, peu de choses ont changé dans mon planning.
Et je ne parle que de la saison en cours de diffusion aux USA, parce que Black Mirror est toujours un délice (d’ailleurs, ma proposition tient toujours), et il y a de quoi faire au Japon. Sans compter que des nouveautés australiennes vont tomber à partir de demain, mais enfin, on n’y est pas, on reparle de tout ça à tête reposée, hein.

Simplement, pour une raison que j’ignore, il suffit d’une annulation (Partners), ou au contraire du visionnage d’un pilote insupportable (on a eu un rude mois de janvier, la preuve par l’exemple avec Banshee), et paf, tout d’un coup, on cède à la négativité.

« Elle est nulle, cette saison », s’exclame-t-on en donnant un coup de pied métaphorique dans notre planning téléphagique, le nez plissé et le regard mauvais. Bon, peut-être après tout… mais avons-nous vraiment une vue suffisamment large de la saison pour pouvoir le dire ? Non. whisper et moi avons un défi consistant à regarder tous les pilotes de la saison américaine (plus les britanniques, les canadiens, les australiens, les français… je lui ai épargné l’Asie, j’ai l’impression d’avoir bien fait !), et nous n’avons même pas une vue suffisamment large de la saison avec tout ça parce que, pour autant que je sache, il n’existe personne qui a regardé tous les pilotes de la saison, et moins encore tous les épisodes. Même pas un nolife comme Truc, là.

Alors du coup, on n’a pas le droit d’être négatifs tant qu’on n’a pas tout vu, voilà ce que je dis !!!

…Mais pas ce que je fais.
Ce soir, me morfondant à l’idée qu’il n’y a aucun nouvel épisode de mes marottes du moment, j’ai regardé ce que j’avais à me mettre sous la dent, et j’ai murmuré : « pff, ya rien à regarder… elle est nulle cette saison ». Tu parles.
Peut-être que nous avons besoin de penser parfois qu’il n’y a rien de bien à regarder. Ca doit être un réflexe psychologique pour éviter de devenir monomaniaques, je suppose (tout le monde n’est pas forcément pourvu de ce mécanisme cependant).

Pourquoi, en dépit de disques durs qui débordent, de DVD qui s’empilent et de plannings de ministre, trouvons-nous encore le moyen d’accabler cette maudite saison qui a pourtant fait de son mieux pour nous offrir des dizaines de pilotes ? En plus d’être téléphages, nous sommes ingrats. Voilà !

En attendant de retrouver l’inspiration, je vais donc ce soir répondre à une autre interrogation existentielle : peut-on qualifier de marathon le fait de se refaire l’intégrale des 3 épisodes de The Americans diffusés à ce jour ? En ce qui me concerne, j’ai décidé que oui. Comme quoi, elle est franchement chouette, cette saison…

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2 commentaires

  1. Toeman dit :

    Je suis toujours très (trop ?) optimiste, moi…

    Cette année encore, j’ai trouvé mon compte sans trop de problèmes, du coup, c’est vrai que j’ai un peu de mal à comprendre ces phrases lapidaires que je peux parfois lire sur Twitter ou ailleurs.

    Evidemment que tout ce qui sort n’est pas de bonne facture, ça deviendrait sûrement agaçant si on n’avait plus rien à critiquer, évidemment qu’il y a des années plus fastes que les autres, mais je crois que tu as peut-être raison quand tu dis que c’est plus un réflexe psychologique qu’autre chose. Une espèce de garde fou pour éviter toute surchauffe du sériphile.

    Avec la passion, vient aussi l’exagération et les grandes phrases débordant d’émotions positives ou négatives. Que serait-on sans la drama queen qui sommeille en nous tous ? Je serais probablement en train de manger mes cheveux et d’arracher mes sourcils dans le noir en répétant inlassablement REDRUM.

    Mon commentaire commence à ressembler à n’importe quoi et à partir n’importe où, donc il vaut mieux que je m’arrête là.

  2. arnaud dit :

    The Americans est-elle la série qu’on nous a promise et qui éclaircie cette période de mi-saison comme la promesse d’un renouveau? Pas si sur quand même. N’es-tu pas toi même embarrassée par l’intrigue romantique assez lourde, toi qui es si sensible aux manques de nuance? Ils ont donc vécu plus d’une décennie ensemble, fait deux enfants, et maintenant ils tombent amoureux? Déjà c’est pas très crédible, et surtout ça encombre l’intrigue, qui pourrait se tourner vers quelque chose de plus ambitieux, plus politique, plus dans la retranscription d’une époque. A l’horizon, lointain, de la série, il y a quand même 1989 et la chute du mu de Berlin. Espérons que The Americans tienne jusque là, avec toutes ses promesses, et avec un peu moins de mièvrerie.

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