Chez nous, les jours raccourcissent, mais dans l’hémisphère Sud, l’été approche. Alors il n’y rien de plus normal pour ST☆R+ que de lancer un thriller estival en ce mois de novembre, comme l’est la série brésilienne Últimas Férias.
Tout commence sur une plage paradisiaque alors que… non, attendez, tout commence pendant la dernière compétition sportive de la saison et que… non, en fait, tout commence quand l’héroïne de la série meurt.
Voilà, vous l’aurez deviné, Últimas Férias est le genre de série dont le premier épisode essaie de construire artificiellement du suspense et de l’intérêt, en proposant dans sa première scène un avant-goût de son cliffhanger, ce qui ne pourrait pas être plus lassant pour moi à ce stade. D’autant que c’est, naturellement, pour mieux consacrer le reste de l’épisode à tout sauf à la mort de Malu.
Malu (pour Maria Luíza) est la jeune femme à lunettes sur le matériel promotionnel, et elle a tout de la gentille fille à laquelle il ne devrait en théorie jamais rien arriver de mal. En plus de réciter des poèmes, elle fait partie d’une équipe féminine handball, dont elle est l’une des gardiennes. Pour la grande finale de la saison sportive, elle apprend au dernier moment qu’elle n’est pas sur la touche, et se précipite donc pour rejoindre ses équipières… mais hélas, n’arrive pas à arrêter l’équipe adverse, qui remporte la victoire. Bon, ça fait quand même de l’équipe de Malu les vice-championnes de je-ne-sais-quelle poule ou compétition, donc bon. De son côté, Bruno (le type avec la chemise à zébrures grande ouverte sur son poitrail imberbe) est le capitaine de l’équipe de water-polo, et le même jour, il motive ses joueurs avant le dernier match de la saison sportive… et miracle ! Bruno marque un but décisif, qui permet à son équipe de décrocher la victoire. Ce que ses coéquipiers ignorent, c’est que Bruno se dope avec de l’oxycodone, et cela s’apprête malheureusement à apparaître au grand jour lorsque les tests aléatoires tombent sur lui.
Néanmoins, l’équipe masculine de water-polo et l’équipe féminine de handball célèbrent la victoire des garçons, la euh, pas victoire mais pas mal quand même des filles, et surtout la fin de cette fichue saison sportive, lors d’une gigantesque fête. La soirée n’est qu’un prélude à des vacances bien méritées pendant lesquelles tout le monde a bien l’intention de se mettre minable à longueur de journée, et ne s’arrêter de boire que pour danser et/ou baiser.
Au dernier moment, Malu vient même sauver ces vacances tant attendues, lorsque la réservation Airbnb tombe à l’eau, et qu’elle suggère de chaparder les clés de la maison de plage de son père. Décidément l’héroïne de son groupe, cette Malu, elle a garanti au groupe d’amies ce moment de détente avant la prochaine saison, et potentiellement que les chemins de chacune se séparent.
Voilà, en gros, de quoi il retourne dans ce premier épisode, qui n’est donc pas tellement intéressé par le mystère qui pourtant ouvre l’intrigue. Últimas Férias préfère, et de loin, se fasciner pour la consommation de différentes substances, qui couche avec qui, qui veut coucher avec qui (Malu et Bruno réussissent presque à s’embrasser pendant la première soirée de célébration), et qui devrait absolument consulter un psychiatre (…la mère d’un des personnages se masturbe quand il ramène sa copine à la maison ?! Je.), entre autres choses captivantes.
Bref, Últimas Férias, c’est un putain de soap. Avec un twist vaguement thriller, mais pour l’essentiel, ce que nous dit ce premier épisode, c’est que tout le monde a des secrets, des vices, des torts, et que le sort de Malu va permettre de faire remonter tout cela à la surface, si vous me pardonnez le jeu de mot.
Car, ah oui, j’allais oublier, donc : quelques jours après leur arrivée à la maison sur la plage, en allant faire quelques brasses, Bruno découvre Malu au fond de la mer… et elle est impossible à réanimer.
Bon. C’est vraiment la série estivale par excellence (si vous voulez un truc plus ou moins équivalent, mais hivernal, vous n’avez qu’à tenter Lost Days, tiens).
Manque de chance, avec mon plaid sur les épaules, ma tasse de thé chaude, et ma quarantaine d’années, je suis définitivement en décalage horaire avec les protagonistes d’Últimas Férias. Mais si vous, c’est votre truc, profitez-en… d’autant que les épisodes d’une demi-heure seront sûrement faciles à digérer.
… Bon décris comme ça, ça donne pas envie, c’est clair. D’autant que j’ai tenté, et regardé en entier, Lost Days, et j’ai eu, en effet, l’impression de perdre mon temps devant (si mon souvenir est bon). Donc peut-être pas, quoi…