Eh bien écoutez, puisqu’on en était hier à parler de séries sans complication, pourquoi s’arrêter là ? Sauf que ce soir, il ne sera pas question de science-fiction militaire comme avec la série étasunienne Halo, mais de petits bolides avec la série mexicaine Dale Gas.
Proposée par Netflix depuis ce mois-ci, cette série (proposée à l’international sous le titre Pedal to Metal, tout un programme…) se penche sur les courses de voitures pas très légales qui font vibrer les rues les plus populaires du Mexique. L’influence de Fast & Furious est assez évidente… mais pas que.
Dans la famille de Quique Guerrero, on aime la vitesse, quoi qu’il en coûte. Seul survivant de l’accident de voiture qui lui a coûté sa famille, élevé depuis par sa grand’mère Amparo, Quique est devenu comme tout le monde avant lui un amateur de moteurs qui vrombissent. Le jour, ça lui permet de travailler dans le garage d’un dénommé Ruco avec son meilleur pote Ramon Martinez (dit « Noche »), et la nuit, les deux compères se présentent à des courses illégales dans l’espoir de se faire un peu d’argent. Ils ne vivent que par, pour, et dans des voitures, et caressent un jour l’espoir d’avoir leur propre garage automobile, où construire de puissantes voitures mais aussi se constituer une vie confortable. Enfin.
Quand commence Dale Gas, les choses ne vont pas si mal : les deux amis remportent une course importante contre Iñaki Armendariz, le fils d’un des hommes les plus riches et influents de Monterrey, la ville où ils habitent. Iñaki est bourré de fric, et cette victoire sonne un peu comme une revanche. Pourtant, la gloire c’est une chose, mais l’argent en est une autre. Noche, en particulier, tient absolument à miser suffisamment d’argent pour racheter l’atelier de Ruco ; avec l’argent laissé par un client de celui-ci en son absence, il convainc Quique de miser tout sur une course supplémentaire. Ce que les deux adolescents n’avaient pas imaginé, c’est que la course tourne au désastre : leur voiture fait un tonneau, tandis que celle d’Iñaki explose.
Très vite, Armendariz père met tout en oeuvre pour mettre la main sur les deux amis. Usant de son influence sur la police de Monterrey, il tente de les faire interpeler à l’hôpital. Paniqués, Quique et Noche viennent confesser leur erreur à Amparo, qui décide qu’il n’y a pas d’autre solution que de quitter la ville ; au volant d’une voiture volée par sa grand’mère (…quand je vous disais que c’était de famille !), toutes les trois partent pour la Ciudad de México afin d’y faire profil bas quelques temps.
C’est que, en réalité, il reste un membre de cette famille en vie : Abel, oncle de Quique et fils d’Amparo. Il a mis son passé criminel de côté et désormais a pris la tête d’une Église Gethsémané située dans le quartier de Torque, réputé pour ses ateliers de mécanique et son trafic de pièces détachées. Abel dirige également un garage de voitures qui permet à des jeunes de se réhabiliter par le travail, et y fait travailler Quique et Noche… mais évidemment, cela ne va pas régler leurs problèmes que d’être en permanence entourés de bagnoles.
Dale Gas ne se prend pas la tête, mais se donne de la peine. Et ça mérite d’être dit. Il va être question de voitures qui roulent vite et/ou de voitures volées, et on ne s’en cache pas : tout l’univers de la série semble graviter entièrement autour de ce monde souterrain, mais qui est une seconde nature pour les personnages de la série. Toutefois, sur ce canevas simpliste, viennent se greffer d’autres choses, notamment la soif de vengeance d’Armendariz, ou l’exploration du passé familial de Quique. On devine aussi qu’une protagoniste féminine a le potentiel pour devenir un enjeu amoureux… même et surtout parce que pour le moment elle se distingue essentiellement pour son goût pour les belles voitures.
Le monde que décrit Dale Gas est un univers où tout le monde ne pense qu’aux voitures. A les conduire, à les réparer, à les désosser, à les améliorer, à les voler. Et peu importe qu’on y laisse des plumes. Sous cet angle-là, le microcosme est impressionnant, et donne l’impression d’un gigantesque écosystème, presque d’une religion, plutôt que d’un simple prétexte à plagier l’une des franchises cinématographiques les plus lucratives au monde. Par contre, il ne faut évidemment pas en attendre beaucoup plus.
Lorsque des fanfics décident de faire un AU qui se passe dans l’univers de la course illégale sur route, je ne dis pas non. Mais de là à aller regarder une série sur ce thème (surtout lorsqu’on parle de paris, chose qui me révulse), probablement pas.
Je n’ai pas regardé les épisodes suivants parce que flemme de passer mon temps sur un truc comme ça, mais je ne sais pas dans quelle mesure les paris sont importants. Ca a surtout l’air d’être une excuse pour faire vrombir des moteurs, et avec l’introduction du vol de voitures une fois à la Ciudad de México, où il y a un tel écosystème autour de la revente de pièces détachées, honnêtement je pense pas que ce soit un axe majeur par la suite. Après, est-ce que ça justifie de regarder la série pour autant… bon, pas vraiment 😛