So are yours…

5 septembre 2021 à 23:48

All My Friends Are Racist est le genre de comédies qu’on n’aurait pas vues à la télévision il y a encore quelques années, mais qu’on trouve depuis peu sur l’audiovisuel public australien (en l’occurrence la plateforme  iView, et la chaîne dédiée à l’humour ABC TV Plus). Rien que le titre est tout un poème, mais ce n’est pas tout : regarder le premier de ses courts épisodes est un sport de haute intensité…

Casey est un influenceur dont la popularité s’est récemment mise à décoller, et il est prêt à partager ce succès nouveau avec sa meilleure amie, Belle. Toutes les deux sont inséparables, et vivent ensemble dans une petite maison de Brisbane, entourées comme il se doit de toutes sortes de potes… dont elles sont plus ou moins proches. Hors de leur tandem, rares sont en effet les personnages de leur entourage à trouver grâce à leurs yeux, en particulier parce que Casey et Belle sont deux personnes d’héritage aborigène dans un océan de personnes blanches. Par exemple il y a Latham, un fétichiste qui ne sait ouvrir la bouche que pour deux choses (avoir l’air engagé pour la cause indigène et l’anulingus), Sammie qui est obsédée par la culture asiatique (oui, singulier), ou bien Celia, qui franchement est la plus raciste de toute la bande… mais ramène toujours les meilleures drogues en soirée.
Un soir qu’elles sont ivres de leur propre perfection, Casey et Belle se lancent dans la création d’un mur tout entier consacré à épingler le comportement raciste de leur entourage. Malheureusement le mur est découvert quelques heures plus tard et… elles sont cancelled sans autre forme de procès.


Ce résumé ne vous donne toutefois qu’un aperçu très partiel de ce qui se passe vraiment dans All My Friends Are Racist, parce que… le premier épisode ne dure que 13 minutes et qu’il est écrit, joué et réalisé sous drogues dures. Je ne vois pas d’autre explication au rythme effréné de ses scènes, de ses dialogues, et des idées qui se bousculent ! Les vannes fusent, écorchant tout sur leur passage, y compris ses deux protagonistes centrales qui sont largement imparfaites (c’est un euphémisme).
Personne ne sera épargné au passage, mais la série a deux cibles essentielles : la culture des Gen Z (dont certains aspects ne sont pas sans rappeler le brio de Content) et l’ère de la réconciliation (soit l’ensemble de politiques modernes consistant supposément à améliorer les relations raciales en Australie).

All My Friends Are Racist n’est dupe quant à aucun de ces deux angles. Chaque aspect est tourné en ridicule avec une ferveur inédite et rageuse. Certes, l’amour des protagonistes (et donc de la série) pour l’excès donne parfois l’impression d’assister à un festival de mauvais goût, mais on ne pourra certainement pas reprocher à cet épisode d’introduction d’être mou ! Et il y a peu de chances que ça se calme ensuite.
Colorée, rythmée, furieuse, All My Friends Are Racist ne sera certainement pas pour tout le monde… mais ce n’est pas le but ! La série aura sûrement beaucoup plus d’impact auprès du public de l’âge de ses protagonistes, ne serait-ce qu’à cause de la maîtrise du vocabulaire utilisé dans la série ou des références popculturelles multiples, mais aussi parce que son humour a peu de chances de plaire aux vieilles connes comme moi (j’avoue qu’il y a des moments où j’ai décroché, par exemple pendant la très, trop longue scène au cours de laquelle les deux BFF se réjouissent que la fête qu’elles organisent leur permette de se faire bouffer le cul).
Cela veut dire aussi que je ne suis pas la meilleure personne pour vous en parler… du coup le mieux, c’est encore que vous la regardiez vous-même.


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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

1 commentaire

  1. Tiadeets dit :

    Oh, je pense que la série plairait beaucoup à l’une de mes colocs !

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