Le saviez-vous ? Lorsque les audiences de la telenovela A Gata commencent à chuter, quelques semaines après son lancement en mai 1964, la chaîne TV Tupi s’interroge sur les raisons de ce désamour. En fait, plus que TV Tupi, c’est le sponsor Colgate-Palmolive qui s’en inquiète, et commande un sondage auprès du public.
A Gata est une série se déroulant au 19e siècle, et s’intéresse au sort d’esclaves (noirs, la précision est importante) vivant dans les Antilles, dont le sort révolte l’héroïne (blanche, faut pas pousser). Et les résultats de l’étude sont clairs : les spectateurs aiment la série… mais trouvent qu’il y a trop de noirs à l’écran. Et qu’il faudrait les plaindre, en plus. Ils ne sont pas crédités au générique, mais on les voit sans arrêt, c’est gênant. Pour résoudre ce problème et si possible retrouver des audiences florissantes, il est donc décidé qu’une intrigue portera sur une épidémie qui frappe la senzala (où vivent les esclaves) et décime les rangs des personnages noirs. Voilà, problème résolu, il reste une majorité de personnages blancs ! D’ailleurs l’héroïne d’A Gata finit par être expédiée à Paris dans un dernier effort pour sauver les audiences (car comme chacun sait, en France, il n’y a que des blancs). Je vous rassure, les audiences ne se sont jamais rétablies, et A Gata a fini son existence dans l’indifférence la plus totale dés le mois de juillet.
Malgré cet épisode peu glorieux de l’histoire télévisuelle brésilienne, quelques mois plus tard, un personnage secondaire de femme noire allait devenir l’une des figures les plus aimées du petit écran dans O Direito de Nascer…
O.O
« Je vous rassure, les audiences ne se sont jamais rétablies, et A Gata a fini son existence dans l’indifférence la plus totale dés le mois de juillet. » Ouf, dis-donc !
Et yay pour » O Direito de Nascer »
J’apprécie les happy ends^^