Le saviez-vous ? La télévision du Ramadan, c’est aussi… ailleurs qu’à la télévision que ça se passe. Et cette année, les webséries sont particulièrement actives, tentant de se faire une place là où la télévision traditionnelle s’adresse à des publics souvent plus mainstream. En tête de ce phénomène, on trouve Segn Ikhtyari, la toute première websérie égyptienne diffusée pendant le Ramadan, dans laquelle un jeune homme propose à 12 de ses meilleurs potes d’emménager ensemble, mais avec un twist : le dernier d’entre eux à déménager gagnera un pactole. L’équivalent d’un million d’euros ! Alors qu’ils se retrouvent tous enfermés (initialement en pensant jouer le jeu gentiment), la maison se transforme peu un peu en huis clos aux airs de prison.
Ce qui aide les webséries telles que Segn Ikhtyari (« prison volontaire« ) à s’épanouir pendant le Ramadan, c’est aussi que contrairement aux séries traditionnelles, elles ne sont pas soumises au même degré de censure, et que la liberté de sujets est totale. En l’occurrence Segn Ikhtyari est totalement auto-financée par ses propres acteurs, libérés des contraintes imposées par les diffuseurs (en contrepartie, au lieu de 30 épisodes, la série n’en compte que 9 d’une demi-heure). Et sans le problème de la compétition directe, bien-sûr ; pour son premier épisode, Segn Ikhtyari a été regardée 15 000 fois pendant la première journée du Ramadan.