Le saviez-vous ? Le Ramadan est, c’est entendu, une période de l’année particulièrement prolifique en matière de séries dans le monde musulman. Le problème, c’est que tout le monde n’a pas nécessairement les moyens de financer de la fiction originales massivement pendant un mois de l’année. Dans plusieurs pays, les séries diffusées pendant le mois de Ramadan sont donc essentiellement des imports venus des grands pôles de production (Égypte notamment)… et pour un pays comme le Maroc, et plus encore à la télévision publique, cela signifie que seulement une poignée de séries marocaines inédites sont prévues dans les grilles d’une chaîne telle que 2M.
La première, intitulée Hay LBahja (ci-contre), suit la vie de trois familles modestes, bouleversée par l’arrivée d’un promoteur leur proposant des sommes mirobolantes pour racheter leur logement. Ouchen, la deuxième, est une gigantesque chasse au trésor forte en rebondissements, dans laquelle deux clans (Ouchen et ses proches, face à un scientifique). Quant à Disk Hayati, la troisième, elle retrace les aventures d’un groupe de copains qui démarre une carrière dans la musique avec l’aide d’un manager connu pour ses multiples magouilles. C’est aussi l’occasion pour les pastilles humoristiques Kabour et Lahbib de faire leur retour (de ce côté de la Méditerranée on aura tendance à qualifier la série de shortcom), deux ans après le succès obtenu pendant leur premier Ramadan de diffusion.
Un programme qui repose énormément sur l’humour, avec des épisodes généralement courts ; dans ce panorama, la seule série dramatique proposée pendant ce mois exceptionnel n’est pas diffusée en quotidienne, mais les mercredis et jeudis : Fouq S’Hab, sur une hôtesse de l’air de 40 ans, dont la vie personnelle et professionnelle est remise en question, alors qu’elle s’apprête à divorcer de son pilote de mari.