Le saviez-vous ? La redevance pourrait bien connaître une étonnante mutation au Ghana, où Akuffo Annor-Ntow (directeur général de la Ghana Broadcasting Corporation ou GBC, responsable de l’audiovisuel public) a annoncé que « finalement, les lois s’appliqueront à ceux qui consomment ce contenu sur les applications mobiles ». Dans la bouche d’Annor-Ntow cela semble désormais être une certitude.
A l’heure actuelle, la redevance au Ghana s’élève à 36 cedis pour un foyer avec une télévision (dans les 6,63 euros), et 60 cedis à partir de 2 écrans (environ 11 euros). La redevance des commerces diffusant des programmes dans leurs locaux, par exemple les hôtels ou les boutiques de location video, est d’un montant différent de celle des particuliers. Une taxe annuelle pour les professionnels (réparateurs, installateurs, fabricants de télévisions) et un prélèvement des chaînes privées commerciales vient s’ajouter à la redevance classique, ce qui permet de financer la GBC. Celle-ci estime toutefois que le dispositif n’est pas suffisant et que, pour sauver l’audiovisuel public, la taxation des mobiles est vitale à sa survie, selon la logique « on ne paie pas pour l’équipement TV, on paie pour le contenu ». Une justification qui semble contredire le principe de départ de la redevance au Ghana, qui repose sur le fait de posséder un téléviseur, quand bien même aucune chaîne publique ne peut être captée.
La déclaration d’Akuffo Annor-Ntow a provoqué une levée de boucliers en ce début d’année et, comme dans beaucoup de pays de la planète, cette évolution potentielle a lancé un vif débat sur la redevance.