Le saviez-vous ? On a pas mal évoqué les difficultés de l’audiovisuel public en Grèce depuis 2010… mais du côté des chaînes privées, ce n’est pas la panacée non plus. Des chaînes ont dû fermer boutique, en particulier parce que leurs solutions pour dénicher des liquidités s’étaient souvent révélés totalement illégales (comme dans le cas d’Alter TV qui pour recommencer à payer ses employés au bout d’un an, avait fraudé le fisc). Par-dessus le marché, les revenus publicitaires, comme tout secteur économique grec en fait, ont chuté vertigineusement : les chaînes qui ont survécu ont vu leurs revenus diminués de moitié !
En témoignent ainsi les soucis financiers de Mega, dont les comptes ont été gelés après avoir accumulé de lourdes dettes et qui, du coup, ne pouvait plus payer ses quelques 500 employés. Ce ne sont pas les grèves à répétition (ci-contre l’une de celles des journalistes) qui pouvaient y changer grand’chose… Mais cette semaine, le manager de la banque gérant les intérêts de Mega a rencontré les employés réclamant le dégel des comptes de la chaîne, et leur a indiqué que la plupart des créditeurs du diffuseur étaient en voie de trouver une solution. A terme, cela signifierait le retour aux affaires de la chaîne… en théorie. Hélas, son actionnaire principal est en plein tourbillon judiciaire alors qu’il est accusé d’avoir truqué des matches de la ligue de foot grecque.