Le saviez-vous ? En Slovénie comme dans beaucoup de pays de la planète, acquérir une série étrangère est moins coûteux que de produire de la fiction originale. Pour vous donner un ordre d’idée, considérez deux séries proposées par la télévision publique RTS. Le drama anthologique Življenja Tomaža Kajzerja (ci-contre), diffusé en 2004, a nécessité un budget d’environ 69 000 euros pour chacun de ses 6 épisodes de 45 minutes, dans lequel un même acteur interprète un personnage du même nom, mais menant une vie radicalement différente de la précédente.
C’est un peu moins prohibitif, mais quand même assez cher, pour une dramédie comme Več po oglasih proposée l’an dernier, dont les épisodes de 25 minutes coûtent dans les 30 000 euros l’unité. Pour les séries internationales, la grille de tarifs est toute autre : 2500 euros en moyenne par épisode, ce qui comprend les frais de traduction et de sous-titrage (on ne double pas en Slovénie, d’ailleurs).
Pour un pays de 2 millions d’habitants seulement (qui ne peuvent quand même pas tous être soumis à la redevance dés le biberon), cela rend la production nationale difficile à faire aboutir… et les experts prévoient un assombrissement du marché, si c’était possible. Eh oui, en Slovénie aussi, les gens se tournent vers Netflix et consorts.