Le saviez-vous ? A partir de 2020, les diffuseurs italiens pourraient être soumis à des quotas : un texte, écrit par le ministère de la culture, est sur le point de passer au parlement. S’il devenait une loi, 60% de la programmation des chaînes devrait alors être d’origine européenne. Sur cette proportion, un tiers seraient obligatoirement italiens, avec une emphase particulière sur le primetime (légalement définis entre 18h et 23h), heure à laquelle chaque chaîne serait dans l’obligation de proposer, au moins une fois par semaine par semaine, une série produite en Italie (ou un téléfilm à tout le moins)… histoire de ne pas balancer des trucs vite fait en énième partie de soirée par exemple ! L’obligation s’élèverait à deux soirées par semaine dans le cas du diffuseur public Rai. Pour aider le sursaut de création impliqué par ce texte, la proposition de loi inclut la création d’un fonds de 400 millions d’euros, dont pour l’instant les critères d’attribution restent vagues.
Derrière cette nouvelle s’en cache une autre : l’obligation de respect de ces quotas, avec les sanctions attenantes dans le cas où ils ne seraient pas respectés (et qui peuvent s’élever jusqu’à 3 millions d’euros, ou 2% des revenus selon ce que décidera l’autorité AGCOM), s’étendrait également aux plateformes en ligne de type Netflix ou Amazon. Si ce texte est voté, ce qui semble en bonne voie pour le moment d’autant que les organisations de producteurs sont massivement pour (forcément), l’Italie prendrait de l’avance sur le reste de l’Europe, où des mesures similaires sont discutées mais pas encore implantées.