Le saviez-vous ? Ce soir c’est, l’air de rien, une première qui a eu lieu. Masum (ci-contre), première série originale de la plateforme BluTV, a démarré à 20h (heure locale) sur la télévision traditionnelle, plus spécifiquement sur la chaîne Kanal D ; les deux compagnies appartiennent en effet à la même holding. Mais c’est une véritable tendance qui commence à se dégager, quelques mois après le démarrage des toutes premières séries commandées par les services de VOD turcs. Fi, adaptation de la trilogie littéraire Fi, Çi, Pi (née sur la plateforme de streaming Puhu cette fois), est destinée à une diffusion prochaine sur la chaîne ShowTV.
Le souci, c’est que ces séries conçues spécifiquement pour la VOD n’ont pas franchement les mêmes critères de production que la télévision, encore très conservatrice. Le cas de Fi, en particulier, dont les intrigues portent en grande partie sur la vie sexuelle de ses personnages, pose problème : pas mal de scènes vont devoir être amputées pour correspondre aux standards d’une diffusion télévisée.
Se posent aussi des questions plus pratiques : ces séries sont conçues pour ne durer qu’une heure par épisode… là où à la télévision turque, c’est le double voire pas loin du triple qui représente la norme (et pour cause, c’est l’équivalent turc du CSA qui en fixe la durée).