Le saviez-vous ? Il en fallait une, eh bien la voilà : la série qui a scandalisé les spectateurs pendant le Ramadan était cette année Ard Gaw, un thriller aérien dans lequel une hôtesse de l’air (incarnée par l’actrice Ghada Abdel Razeek) est accusée de connivence avec un homme prenant un avion en otage, qui s’avère être son frère ; elle doit alors prouver sa propre innocence. Depuis son démarrage le 27 mai dernier (comme tous les mosalsalat), les personnages d’Ard Gaw y boivent, fument, et commettent des infidélités ; mais une fois n’est pas coutume, le scandale n’est pas exactement que ces personnages aient des comportements peu en phase avec les valeurs du Ramadan et de l’Islam en général, mais que ce comportement soit celui des employés d’une compagnie aérienne. Ard Gaw est accusée de porter du tort à l’image des hôtesses de l’air, stewards et pilotes, une plainte également formulée par le syndicat du personnel aérien qui dans un communiqué a qualifié d’ignorant le portrait de la profession.
Si bien que la production a dû présenter des excuses officielles, et rappeler qu’il ne s’agit aucunement d’un jugement de valeur de travailleurs de l’aviation, mais bien d’une fiction où ces comportements ont pour but de replacer dans le contexte certains événements propres à la série. Eh oui, c’est une série, pas un documentaire ; un rappel qui ne devrait pas être nécessaire, mais probablement pas le dernier de ce type que des producteurs devront publier.
