Le saviez-vous ? Une étude conduite par la Northwestern University du Qatar sur l’usage des media en 2016 dans 6 pays du Moyen-Orient (Arabie saoudite, Egypte, Emirats Arabes Unis, Liban, Qatar et Tunisie) a révélé des pratiques téléphagiques bien différentes. Par exemple, 15% des Tunisiens regardent des séries francophones, formant une exception linguistique parmi les pays étudiés. Ou alors, lorsqu’on leur demande de citer leur top3 de leurs genres télévisuels préférés (parmi lesquels le drama, la comédie, mais aussi le documentaire, les news ou encore les talk shows), 68% des Égyptiens y incluent la comédie, alors que c’est le cas de seulement 22% des Qataris. On découvre aussi que 77% des Libanais regardent un programme lorsqu’il est diffusé (c’est le taux le plus haut parmi les 6 pays) ; de l’autre côté du spectre, on retrouve les Qataris qui ne sont que 29% à regarder un programme au moment de sa diffusion. Les Emiratis sont quant à eux les plus gourmands en termes de consommation à la carte : 56% d’entre eux indiquent avoir bingewatché au moins un programme (série ou autre) pendant les 6 mois précédant l’étude. Enfin, la plupart des spectateurs interrogés, tous pays confondus, ont une préférence marquée pour les programmes conçus dans leur propre pays… à part les Saoudiens, qui à 90% indiquent préférer les émissions et séries conçues dans le monde arabe en général, quelle que soit leur origine.
Outre la joie de nous fournir plein de chiffres, cette étude qatarie détaille des nuances importantes d’une région souvent considérée comme téléphagiquement uniforme… et en passe d’être de plus en plus courtisée par des plateformes de VOD.