La saison 8 de Séries Mania s’est bel et bien achevée ; même si je me suis accordé quelques jours de rallonge (notamment pour dormir, l’air de rien ça m’avait manqué !) pour ne pas avoir à affronter la réalité, il faudra bien se faire à cette idée.
Mais ! La bonne nouvelle, c’est qu’en dépit de la fin du festival qui a fait vibrer ces colonnes pendant une dizaine de jours, je peux à présent vous dresser un bilan de l’événement, et vous proposer un récapitulatif intégral de toutes les séries projetées en public… et même de celles qui n’ont été proposées qu’aux professionnels et à la presse. C’est donc un gigantesque tour d’horizon que je vous prépare !
Jour par jour, vous trouverez donc ci-dessous tout ce que j’ai pu écrire sur le programme de cette nouvelle édition de Séries Mania : les articles de fond, les reviews, les fun facts…
En tout, dans ce bilan, ce sont pas moins de 77 articles que je vous propose autour des séries évoquées lors du festival. Que vous ayez été présent (pour tout ou partie) ou non, vous allez forcément trouver un petit quelque chose à lire… tout ce que vous avez à faire, c’est cliquer.
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TIVISTORY « A matter of time, un abrégé historique de la durée des épisodes » (article) en préambule de la table ronde « Y a-t-il trop de séries ? » |
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ARCHIVE The Leftovers (pilote / saison 1) |
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FUN FACT Fun fact du jeudi 13 avril 2017 (lire) |
PROJECTION Belfer (pilote) projetée sous le titre The Teach |
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PROJECTION Rakuen (pilote) projetée sous le titre Heaven |
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PROJECTION Fatale-Station (pilote) |
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PROJECTION Luchshe, Chem Lyudi (pilote) projetée sous le titre Better Than Us |
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PROJECTION Berlin Station (pilote) |
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PROJECTION Apple Tree Yard (pilote) |
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PROJECTION Seven Types of Ambiguity (pilote) |
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FUN FACT Fun fact du vendredi 14 avril 2017 (lire) |
ARCHIVE Pustina (pilote) projetée sous le titre Wasteland |
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ARCHIVE Clique (pilote) |
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PROJECTION Search Party (saison 1) |
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PROJECTION Kvodo (pilote) projetée sous le titre Your Honor |
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PROJECTION Als de dijken breken (pilote) projetée sous le titre The Swell |
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FUN FACT Fun fact du samedi 15 avril 2017 (lire) |
PROJECTION Transferts (pilote) |
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ARCHIVE Innan vi dör (pilote) projetée sous le titre Before we die |
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PROJECTION Tytgat Chocolat (pilote) projetée sous le titre Team Chocolate |
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PROJECTION Supermax (pilote) |
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FUN FACT Fun fact du dimanche 16 avril 2017 (lire) |
PROJECTION 4 Blocks (pilote) |
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PROJECTION I’m dying up here (pilote) |
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PROJECTION American Gods (pilote) |
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PROJECTION Metomtemat (pilote) projetée sous le titre Dumb |
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PROJECTION Salam Moskva (pilote) projetée sous le titre Salaam, Moscou ! |
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FUN FACT Fun fact du lundi 17 avril 2017 (lire) |
PROJECTION Sé Quién Eres (pilote) |
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HUMEUR « Unseen » (article) |
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PROJECTION Pause-Café (pilote) |
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PROJECTION Missions (pilote) |
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FUN FACT Fun fact du mardi 18 avril 2017 (lire) |
PROJECTION Born to Kill (pilote) |
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PROJECTION De Geboden (pilote) projetée sous le titre 13 Commandments |
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PROJECTION Big Little Lies (saison 1) |
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PROJECTION Herrens Veje / Ride Upon the Storm (pilote) projetée sous le titre Ride Upon the Storm |
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FUN FACT Fun fact du mercredi 19 avril 2017 (lire) |
ARCHIVE Timeless (pilote) |
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PROJECTION Juda (pilote) |
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PROJECTION Monster (pilote) |
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FUN FACT Fun fact du jeudi 20 avril 2017 (lire) |
PROJECTION Gidseltagningen (pilote) projetée sous le titre Below the Surface |
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PROJECTION Broken (pilote) |
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PROJECTION Pilotes Amazon : Oasis (pilote) |
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PROJECTION Pilotes Amazon : The Marvelous Mrs. Maisel (pilote) |
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PROJECTION Tempel (pilote) |
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FUN FACT Fun fact du vendredi 21 avril 2017 (lire) |
PROJECTION Downward Dog (pilote) |
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ARCHIVE Okkupert / Occupied (pilote) projetée sous le titre Occupied |
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PROJECTION FEUD (pilote) |
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AWARDS Séries Mania 2017 : cocorico (résultats) |
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FUN FACT Fun fact du samedi 22 avril 2017 (lire) |
PROJECTION White Gold (pilote) |
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PROJECTION Trial & Error (pilote) |
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PROJECTION Lâcher prise (pilote) |
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PROJECTION Wasted (pilote) |
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FUN FACT Fun fact du dimanche 23 avril 2017 (lire) |
Mais Séries Mania, c’est aussi parfois un peu plus que les projections et rencontres. Munie d’une accréditation, je me suis faite vos yeux et vos oreilles dans la désormais légendaire Salle des Collections, où des séries sont proposées en exclusivité à la presse et aux professionnels.
Ma mission ? Vous rapporter ce que j’ai vu, et qui parfois relevait de l’insolite : une série de science-fiction argentine (2091), une étonnante romcom russe (Izmeny), ou une absurde série policière finlandaise (Myrskyn Jälkeen)… Toutes choses que vous ne verrez probablement jamais ailleurs, mais dont il me semblait essentiel de parler précisément pour cette raison !
REVIEW BONUS 2091 (pilote) |
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REVIEW BONUS Bonusfamiljen (pilote) |
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REVIEW BONUS Fangar (pilote) |
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REVIEW BONUS Farang (pilote) |
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REVIEW BONUS Hindafing (pilote) |
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REVIEW BONUS Izmeny (pilote) |
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REVIEW BONUS Jamestown (pilote) |
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REVIEW BONUS La Educación del Rey (pilote) |
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REVIEW BONUS La Porta Rossa (pilote) |
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REVIEW BONUS Mercur (pilote) |
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REVIEW BONUS Myrskyn Jälkeen (pilote) |
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REVIEW BONUS Novine (pilote) |
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REVIEW BONUS Plan B (pilote) |
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REVIEW BONUS Pulsaciones (pilote) |
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REVIEW BONUS Sparta (pilote) |
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REVIEW BONUS The Warriors (pilote) |
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REVIEW BONUS Um Contra Todos (pilote) |
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REVIEW BONUS Uri ve Ella (pilote) |
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REVIEW BONUS Vlucht HS13 (pilote) |
Moi-même, vous l’aurez compris, je n’ai pas eu le temps de tout voir, et il m’a fallu faire des choix. En particulier, j’ai décidé de faire l’impasse sur certaines séries anglophones (I Love Dick, ce sera pour plus tard), la majorité des séries françaises (j’ai notamment éliminé La Forêt de ma liste de priorités), et quelques séries québécoises comme Feux, en me disant que ce ne serait sûrement pas perdu (contrairement à des séries russes ou croates !). J’ai bien tenté de m’asseoir devant Kim Kong mais euh… je ne suis clairement pas dans la cible. On va dire ça. J’ai également pris la décision de ne pas encore écrire sur Legion (que j’ai pourtant vue deux fois ; sur grand écran, c’est pas dégueulasse…), préférant attendre d’avoir vu toute la première saison avant d’essayer de mettre des mots dessus. Et j’ai totalement abdiqué devant Rosehaven et Deep Water, que j’ai décidé dés leur diffusion respective de ne pas traiter ici, parce que, franchement, je ne tiens pas devant. Vous me raconterez ce qu’elles ont de si spécial.
Dans l’ensemble je ne suis pas mécontente d’avoir pu voir à peu près tout ce que j’avais prévu de découvrir, notamment en Salle des Collections où il y avait fort à faire. Outre les séries que j’ai reviewées ci-dessus, on trouvait également dans ce catalogue l’Irlandaise Striking Out, dont j’ai déjà parlé le mois dernier, et la Sud-coréenne The K2, que je rattraperai peut-être un jour, après tout j’ai déjà le premier épisode bien au chaud. Vous le voyez, j’ai plutôt bien mené ma barque !
En ce qui concerne un bilan plus général… eh bien cette 8e saison de Séries Mania a eu ses hauts et ses bas, évidemment.
En particulier, je suis un peu fâchée de n’y avoir trouvé aucune série africaine, pas même dans l’antre des accrédités (alors qu’il suffisait de se baisser pour ramasser des fictions alléchantes au FESPACO voilà quelques semaines ; je me suis juré de réussir à voir Aphasie un jour, et je n’en démords pas !). Aucune série du Moyen-Orient hors Israël n’est également à relever (et même pas une petite série turque, mais je vous l’ai déjà dit)… Pourtant il me semble que la moindre des choses quand un festival se réclame d’une quelconque internationalité, c’est d’inclure au moins une série de chaque région, non ?
Aucun festival n’est parfait, le temps consacré aux projections n’est pas extensible à volonté… et, à vrai dire, si l’un d’entre eux venait à l’être, aurions-nous envie de voir l’édition suivante surpasser celle de l’année passée ? Peut-être pas. Allez, de toute façon vous et moi savons que je pinaille sur des choses qui n’auront pas effleuré la plupart des festivaliers.
Je regrette également un autre aspect, qui relève moins des défauts de Séries Mania que des limites-mêmes de l’exercice de projection : ça fait plusieurs années maintenant que j’assiste, pendant les questions du public aux équipes de production venues présenter les séries, à des interventions qui me posent beaucoup de questions. Quand j’entends des spectateurs demander « est-ce que toutes les séries argentines ressemblent à la vôtre ? », je réalise que plus que la découverte de séries individuelles, il faudrait que Séries Mania fasse de la place à des aspects plus théoriques pour éduquer les spectateurs sur ce qu’ils regardent. Pas forcément au début de chaque séance, peut-être sous la forme de mini-conférences, je ne sais pas… mais clairement les festivaliers se présentent devant des séries qu’ils tiennent pour représentatives de toute une industrie, quand bien souvent, ces séries sont au contraire des exceptions sélectionnées pour leurs qualités particulières !
J’avais entendu parler du concept de hypertalk, qui se prêterait bien à ce genre d’exercice : plusieurs intervenants, chacun présentant un sujet très spécialisé qu’il présente en moins de 10 minutes. Pourraient alors se succéder (je prends des exemples au pif) aussi bien une présentation de la démarche de l’INCAA pour sélectionner de nouveaux projets, puis un tour d’horizon de la fiction historique espagnole moderne, suivie d’une analyse de l’émergence des remakes en Corée du Sud… et ainsi de suite, tout ça en à peine une demi-heure. Un tel hypertalk se ferait dans la continuité des séries sélectionnées pour festival, bien-sûr. Etant donné que le traditionnel débat d’ouverture de Séries Mania concerne systématiquement les séries américaines (en dépit des efforts, hélas isolés, de certains intervenants comme Renan Cros pour élargir la discussion), sur lesquelles pourtant la plupart des téléphages sont déjà bien au point, ces outils théoriques me sembleraient plus que bienvenus, et ne nécessiteraient pas trop de place dans le planning déjà si serré de Séries Mania.
…Mais on est d’accord que mon point de vue sur la question est nécessairement biaisée par ma propre approche de la fiction internationale ! C’est juste une réflexion que je me suis faite cette année.
Quoi qu’il en soit, impossible de laisser mon enthousiasme débordant être douché par ces menues déceptions et questionnements abstraits. Pour moi, Séries Mania reste une expérience unique et incroyablement passionnante.
J’ai fait d’incroyables découvertes, dont certaines vont sans aucun doute me rester longtemps en tête, et pas uniquement pour des raisons télévisuelles. Je crois que le visionnage de Herrens Veje / Ride Upon the Storm m’a carrément plongée dans une crise spirituelle, pour être sincère. Plus largement la rencontre avec Adam Price était fascinante, et l’homme est sûrement l’un des showrunners les plus captivants à écouter (et regarder, héhé) parler.
En fait, je suis quand même sortie de cette 8e saison avec quelques coups de cœur imprévus, bien que déchirants (j’ignorais l’existence d’Izmeny, et me voilà sous son charme impossible à prolonger…). Il m’est arrivé des expériences téléphagiques rares, comme de tomber totalement sous le charme d’une série française (Missions, dont le générique tourne en boucle sur mon ordinateur alors que je rédige ces lignes). D’ailleurs j’ai été très agréablement surprise de trouver autant de science-fiction dans un festival qui jusque là avait plutôt tenu de respectables distances avec le genre, au profit du fantastique (au mieux). Sans parler de cette géniale initiative, dont j’ai hélas trop peu pris le temps de profiter, qui consistait à passer des séries plus anciennes…
Et que dire du délice de découvrir American Gods sur l’écran géant de la salle 500, et de vivre cette expérience quasi-religieuse que de sentir en une fraction de seconde que j’avais trouvé MA série de 2017 ?
…Pour ne mentionner que l’aspect séries. Mais il y a eu les rencontres avec des téléphages passionnés, les discussions animées au détour d’un couloir, les débats de fond agrippés à un verre… Les embrassades, aussi, peut-être juste un peu plus effusives à cause de la fatigue et de l’ambiance de fin du monde, mais sincères. You know who you are.
Laisser partir cette saison 8 aura peut-être été juste un peu plus douloureux que lors des éditions précédentes. Je veux croire qu’on remettra ça l’an prochain.
En attendant, il nous restera toujours le souvenir d’avoir découvert plusieurs dizaines de séries de la planète en compagnie de quelques uns des meilleurs téléphages francophones, certains venus de très loin parce que Séries Mania est devenu notre lieu de pèlerinage. Rien ne peut remplacer cela.