Vous le savez sûrement, je ne suis pas fan de classements : j’ai une préférence pour l’exhaustivité. Je trouve qu’elle laisse plus de choix, quand bien même elle peut parfois sembler submerger un peu le lecteur. Alors c’est fidèle à mes habitudes et mes convictions profondes qu’en ce 31 décembre, une fois de plus, je vous propose un bilan de l’intégralité de ce qui s’est dit et fait dans ces colonnes en matière téléphagique.
Voici donc le « bilan » très exhaustif de l’année 2016 ; comme les années précédentes, l’intégralité des images ci-dessous sont cliquables ! Comme ça, si jamais vous souhaitiez lire ou relire des articles, tout est à disposition. L’idée c’est de vous permettre de faire votre marché et de décider par vous-même, après tout, parce que c’est quand même comme ça qu’on est le mieux curieux : quand on a accès à tout !
Cette année c’est un total de presque 600 articles qui vous ont été proposés (dont plus d’une moitié en fun facts, naturellement), donc vous avez de quoi faire.
Il faut dire que 2016 aura été une sacrée année, dans ces colonnes, et à plusieurs égards des paliers ont été franchis. Le plus symbolique à mes yeux : la barre des 1000 reviews de pilotes, dépassée en avril dernier (tellement dépassée en fait qu’on en est à 1126 maintenant… sachant que certaines reviews concernent parfois deux à trois pilotes différents !). Mais aussi la barre des 1000 fun facts, la barre des 500 films dans le Secret Diary, la barre des 6000 tags (on est, là encore, largement au-dessus à présent que s’achève l’année), et quelques autres. A mes yeux, cependant, le vrai vertige se produira le mois prochain avec le 10e anniversaire de ladytelephagy ! Mais on n’y est pas encore tout-à-fait…
Et pourtant, j’ai eu du mal à être productive en 2016.
Je l’ai moins été… en partie par choix, je me dois de l’admettre : j’ai un projet dont j’entends bien vous reparler lorsqu’il sera plus avancé, et qui m’a accaparée pour une bonne partie de l’année. C’est la raison pour laquelle le World Tour est en pause, après tout, et que les fun facts le remplacent ponctuellement. C’est également ce qui m’a empêchée de proposer autant d’articles de fond (Tivistory par exemple) que je l’aurais souhaité, faute de temps pour le travail de recherche. Cela se poursuivra d’ailleurs en 2017.
Mais j’ai aussi été moins prolifique (environ 100 articles de moins qu’en 2015) parce que ce fût une année difficile sur un plan personnel, professionnel, médical… qu’il n’est dommage de laisser derrière moi dans quelques heures.
De ces temps difficiles et douloureux, je tire néanmoins deux leçons concernant ladyteruki.com : d’une part, vous êtes des lecteurs fabuleux. Non mais si, prenez le compliment. Vous revenez toujours lire mes aventures téléphagiques dans une contrée ou une autre, et ça me fait plaisir de partager cela avec vous. Et puis, j’ai aussi redécouvert l’importance que peut avoir la fiction lorsque la réalité frappe durement, et la fiction de la planète fourmille d’exemples de séries qui peuvent parfois nous sauver à plusieurs égards.
Allez, on arrête de faire dans le sentiment, et on passe au moment de l’année où je vous balance plein de liens pour vous faire lire les articles auxquels vous aviez réussi à échapper pendant l’année.
Pour rythmer l’année téléphagique, on n’a pas encore trouvé mieux que les deux types d’évènements qui parviennent à sortir l’amateur de série d’un marathon : les festivals et les remises de prix. Cette année, j’avais décidé de mettre en pause ma couverture des cérémonies de récompenses de la planète (je vous expliquerai prochainement pourquoi, donc), et n’ai donc écrit que sur LA cérémonie qui fait battre mon cœur, les Emmys Awards. Par contre pour les festivals, surtout lorsqu’ils s’intéressent aux séries quelle que soit leur origine, je réponds présente. Voici le résultat de mes aventures.
Les articles Upcoming, qui ont pour fonction de parler de ce qui se profile et d’établir un état des lieux de la fiction d’un pays donné, ont eu aussi profité de la pause, et je me suis recentrée sur seulement trois d’entre eux (c’est pas très sympa pour ceux que j’ai sacrifiés, mais on se rattrapera ultérieurement, hen !). Quant aux articles Tivistory, qui comptent parmi les plus chronophages en recherches et préparation, ils sont eux aussi en vacances et n’ont été au nombre que de deux. Reste que je fais le pari que vous ne les avez pas tous lus !
Cette année je vous ai proposé une plongée dans le monde des flics en uniformes dans les séries, pour en aborder toutes les réalités complexes. Il faut dire que la rentrée de 2016, pour la première fois de notre siècle, se déroulait sans la moindre série de la franchise Les Experts ! Mais que le sujet était aussi d’actualité pour d’autres raisons moins frivoles.
A raison de 3 publications par jour (2 reviews, 1 fun fact), j’ai donc essayé de discuter du rôle de la police. Non dans le cadre des enquêtes sur des meurtres, qui sont si éloignées des préoccupations du quotidien ou du moins je l’espère pour vous, mais pour s’interroger sur la profession de flic lorsque celui-ci est en prise directe avec la société… et inversement. Chaque journée avait son propre sous-thème (les patrouilles, les petites villes, la place des minorités, ou simplement l’humour), histoire de vraiment envisager autant d’angles que possible.
Les articles Telephagia sont là plus… en compliment, pourrait-on dire. Ils ne relèvent pas tant de l’informatif que les autres, et tentent d’aborder plutôt la façon dont nous regardons nos séries, et les difficultés que cela représente parfois. Ils relèvent de l’intime, en s’attardant sur les procédés qui nous lient aux séries au long de nos visionnages voire de nos vies, mais il s’affairent aussi à décortiquer nos habitudes et nos réflexes.
Lorsqu’on regarde des séries en nombre, que l’on suit leur actualité, que l’on s’intéresse à leur fabrication, il est des questions qu’il devient important de se poser…
Ma réputation de dévoreuse de pilotes me précédant quelque peu, on passe maintenant aux reviews d’épisodes inauguraux qui ont truffé l’année. Ce sont eux, sans discussion, qui sont les vainqueurs de l’année, et le pays qui en concentre le plus est et reste : les États-Unis. Preuve qu’on peut à la fois être une téléphage à l’âme vagabonde et ne pas passer à côté de la Peak TV, ces pilotes font mentir ceux qui prétendent que je ne parle que de séries méconnues. Bon, c’est vrai, en matière de séries US, j’aime aussi aller vers des séries plus anciennes ou de chaînes pour la jeunesse… mais il y a aussi des incontournables de l’année dans le lot !
Cette année a été un peu compliquée pour les séries canadiennes, en partie (mais pas seulement, je le reconnais) parce que certaines sources se sont taries. Le Canada francophone est devenu juste un peu moins accessible, et ça fait vraiment mal au cœur quand on voit à quel point il peut être déjà difficile d’accéder légalement à ces séries. Malgré tout, je suis assez contente de mes petits voyages, d’autant que plusieurs ont donné lieu à de vrais coups de cœur dont on devrait, si tout se passe bien, parler au-delà de 2016.
Pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, je reconnais bien volontiers qu’en revanche les difficultés émanaient de moi : je n’ai pas adhéré à un grand nombre de séries de cette année. Ce qui ne m’a pas empêchée de vous parler de celles qui me plaisaient lorsqu’elles se présentaient, et même de quelques autres. Après tout, ma mission est de vous faire découvrir des séries, pas juste les séries que j’aime !
Si vous me permettez un petit moment dénué d’humilité, je suis très contente de mon année asiatique. Non seulement en termes de quantités de séries testées, mais pour leur diversité, aussi (même si le mot a sans aucun doute perdu pas mal de son sens ces derniers temps, pardon !). 2016 a donc été l’occasion de vous parler de deux pilotes chinois (une grande première !), d’un pilote singapourien (une rareté !) et d’un pilote indonésien (un coup de foudre !). Ils sont venus s’ajouter aux séries sud-coréennes et japonaises dont j’ai déjà pris le pli de vous entretenir. Certaines de ces séries auraient dû avoir une review de saison, et je ne désespère pas de peut-être un jour en finir une ou deux. Restez donc à l’affût.
On n’y échappe plus : la fiction scandinave est partout. Enfin… si l’on regarde bien, elle est surtout en festival : c’est encore l’endroit où l’on peut découvrir le plus facilement des séries très variées, en particulier si l’on a envie de jeter un œil à ce qui se passe en Finlande. Je dois ainsi mon coup de cœur pour Ihon Alla à Séries Mania, et je ne regrette rien si ce n’est de ne pas avoir accès à la suite. Quelques autres découvertes se sont déroulées en-dehors du contexte des festivals, mais cela reste rare… c’est ma faute, à force d’avoir un temps d’avance sur les diffusions d’arte !
En Europe, l’année a été plus que riche en surprises : séries autrichiennes, suisses, italiennes ou encore belges, se sont taillées une place de choix dans mon menu encore trop souvent dépourvu de telles découvertes. D’une façon générale j’ai l’impression d’avoir un peu touché à tout, y compris à la Grand-Bretagne sur laquelle je suis si souvent irrégulière, et ça me fait plaisir. 2016 aura été plutôt équilibrée et ce serait bien s’il pouvait toujours en être ainsi.
Cette année j’ai vraiment essayé d’y mettre du mien et… eh bien résultat, quelques séries françaises (même si certaines ne l’étaient que partiellement) ont réussi à me convaincre. Je considère que c’est une belle victoire, qui vient peut-être d’un facteur : j’avais décidé qu’en 2017, je regarderais les séries françaises comme si elles étaient des séries comme les autres ! Je sais, c’est fou ! Et le pire c’est que ça marche ! Bon, j’avoue bien volontiers n’avoir pas reviewé quelques unes des pires, mais quand même. C’est chouette de se réconcilier un peu.
Des quatre autres coins de la planète me sont arrivés des pilotes de séries épatantes. Je prends sans doute mon pied à aller les chercher dans des endroits improbables, mais je découvre à chaque nouveau pays ajouté à mon tableau de chasse que toutes les contrées, quels que soient leurs moyens, ont des séries fabuleuses à offrir. Cette année ce sont des séries du Botswana, d’Ukraine, des Émirats Arabes unis, du Népal, de Cuba ou encore de Hongrie qui sont venues s’ajouter à la liste des pilotes reviewés. Des pays où jusque là je ne m’étais aventurée (parfois même pas dans des fun facts !) et qui m’ont souvent délectée. Et c’est sans parler de la recrudescence de séries d’Amérique du Sud, ou de Russie, ou d’Israël… Ah, que le monde est passionnant ! Vivement l’an prochain que je découvre encore plus de séries différentes !
Cette année, notamment à la faveur de mes ennuis de santé, j’ai redécouvert le plaisir de se lancer dans une websérie. Je n’ai rien contre le « format » d’ordinaire, mais on ne peut tout simplement pas être partout. Eh bien cet été notamment, j’étais au fond de mon lit, et je remercie ces passionnantes webséries de m’avoir apporté plein de choses différentes… des choses que bien souvent, les séries « traditionnelles » ne font pas, qui plus est.
L’an dernier, j’avais volontairement produit un effort pour ne pas proposer que des reviews de pilote ; en 2016 j’ai abandonné cet effort et… eh bien comme vous pouvez le voir, ça se sent ! Il faut dire que j’ai beaucoup de difficultés à écrire sur des saisons de séries non-américaines quand j’ignore même si je vous ai donné le goût d’en regarder ne serait-ce qu’un seul épisode, sans même parler de toute une saison. Alors, dans cette approche de découverte qui est souvent la mienne, les bilans de saison/série complète sont souvent négligées.
Reste que je suis plutôt contente des séries dont je vous aurai parlé cette année de façon plus vaste que sur un seul épisode. L’exercice me rend bavarde, mais qu’importe !
Last but not least, les fun facts sont devenus des incontournables, surtout avec la mise en pause du World Tour cette année. Portant sur des évènements vieux de plusieurs décennies ou désormais s’attelant à la tâche de vous tenir à jour des nouvelles les plus originales, les fun facts m’ont semblé tenir plus d’importance que jamais en 2016. Ce rendez-vous quotidien, actuellement dans sa quatrième année, permet de parler de petites choses et de grands projets, de dates importantes et d’anecdotes un peu bêtes, de rire de la télévision, aussi, surtout, car je crois que de temps en temps on a un peu besoin de prendre du recul.
Le fun fact est le royaume de la télévision internationale parce qu’il met en valeur un peu tous les pays. Pas toujours de façon égale : l’accès aux sources est ce qu’il est, et tous les pays qui me donnent de leurs nouvelles n’ont pas forcément de la matière à fun fact en abondance. Mais c’est à ce jour, à ma connaissance, le seul moyen de s’informer sur des séries finies, en cours ou à venir de tous les coins de la planète. Ils sont fascinants à préparer, et j’espère que quand vous les lisez, vous y trouver matière à apprendre, à rigoler ou tout simplement à voir votre curiosité piquée.
Personnellement j’ai découvert au fil des années que les fun facts étaient une fantastique façon de chroniquer, aussi, mes découvertes, mes lubies et même mes émotions, sous couvert de télévision. C’est un peu comme ça que la téléphagie devrait être tous les jours. Et du coup ça tombe plutôt bien !
Voilà donc un tour d’horizon, aussi exhaustif que possible mais des articles ont pu échapper à ma sagacité, de ce que je vous ai raconté en 2016. N’hésitez pas à lire, relire, et même commenter si le cœur vous en dit ; l’avantage d’un site, c’est que les articles ne vont nulle part et que si vous les lisez des mois après leur publication, il n’est en réalité jamais trop tard.
Bon. Et pour ce qui est de 2017, maintenant ?
*soupir*
Écoutez, bien-sûr que j’ai envie de vous souhaiter plein de bonnes séries, des tonnes de découvertes (peut-être même par mon biais ? sur un malentendu…), et d’inventer un nouveau type de something-watch pour qualifier votre consommation. Mais je crois qu’au stade où on en est, tous, là, en cette fin de mois de décembre, et avec ce qui se profile dans les mois suivants, on va deux secondes arrêter de parler séries et discuter franchement.
Je tiens à vous souhaiter, d’abord et avant tout, le meilleur dans votre vie personnelle. Je souhaite, quelle qu’elle ait été en 2016, que votre existence se révèlera au moins cent fois meilleure l’année prochaine. Que tout ce qui s’y produira y soit positif. Que vous trouviez le moyen de vous sentir bien avec vous-même, et avec les autres. Que vous vous épanouissiez dans ce que vous ferez, même si en ce soir de 31 décembre vous ne savez peut-être pas encore de quoi il s’agira (vous êtes juste en train d’éviter les spoilers !). Que ce qui vous fait peut-être du mal aujourd’hui s’apaise, et que ce qui vous fait du bien persiste longtemps encore. Qu’en un mot, vous alliez bien. Parce que je vous ai à la bonne, amis lecteurs !
Alors, voilà, 2017 est là dans une heure et demie, je vous propose qu’on se retrouve tous (sans exception !) de l’autre côté de minuit, et qu’on ait le cœur aussi léger que possible pour y parler de séries. Ca vous va comme plan ?
Du fond du cœur, je vous adresse mes meilleurs vœux.