Vers la fin de l’année civile, les chaînes australiennes invitent les annonceurs et la presse pour détailler par le menu à quoi ressembleront leurs grilles de l’année suivante. Pour vous et rien que pour vous, je… n’ai pas fait le déplacement, par contre j’ai des yeux pour lire ce qu’en rapporte la presse australienne, ce qui revient strictement au même vous en conviendrez. Profitant de la dernière ligne droite de 2016 pour solder mes comptes en matière de brouillons d’articles, je vous propose donc le compte-rendu des Upfronts australiens de l’année à venir.
Rappelons histoire de mettre les choses dans leur contexte que ce calendrier (Upfronts en octobre/novembre) a une raison d’être : la mesure d’audience en Australie commence une pause à cette période, ce qui marque ainsi dans les faits fin de la saison. Ce hiatus d’été (l’hémisphère Sud vit en effet l’été pendant que nous nous gelons les miches) s’achèvera en février, quand commencera la nouvelle saison et avec elle, 40 semaines de mesure d’audience à l’exception d’un hiatus plus court pour Pâques.
En Australie, les Upfronts couvrent donc non pas une saison télévisuelle telle qu’on s’est habitués à la concevoir sur le modèle américain, mais bien une année civile. Et en-dehors des audiences, cela a une conséquence très importante : certaines séries annoncées peuvent ne pas être vues avant des mois, voire une année entière si jamais elles venaient être à diffusées fin 2017. Inutile de dire que le plan des chaînes australiennes se dévoile ici sur le long terme, bien que d’autres annonces puissent apparaître ultérieurement (et soient déjà garanties d’être faites en février en ce qui concerne la télévision publique). Comme toujours, je ne vous parle aujourd’hui que de fiction ; le divertissement ou la télé réalité peuvent se brosser pour que je leur accorde une seule ligne dans ces colonnes.
Et avant de commencer je vous rappelle les règles du jeu : on boit un shot de tequila par mention du mot « diversité ».
Soyons clairs : le groupe public ABC est toujours premier de la classe en ce qui concerne la commande de séries originales. Lors des Upfronts c’est ainsi une vingtaine de commandes qui a été annoncée, sachant que d’autres commandes et renouvellements seront dévoilés au retour du hiatus en février. L’un des objectifs affichés d’ABC est en outre de creuser la question ô combien sensible de la « diversité » notamment à travers des séries mettant en avant certaines minorités, mais aussi en favorisant l’embauche, devant comme derrière la camera, de talents de tous horizons. Ce qui évidemment n’empêche pas le retour et/ou la récurrence de personnalités aimées des Australiens. Pas déconner.
Du côté des nouveautés, on a vraiment un luxe d’options.
Newton’s Law sera une dramédie feelgood dans laquelle Claudia Karvan, dont je vous épargne le CV vu qu’elle est apparue dans toutes les séries australiennes de la Création à peu près, incarnera une juriste qui des années après avoir quitté le Barreau, décide de reprendre sa robe d’avocate. Évidemment cela ne se fait pas par hasard, mais à un moment où sa vie, à bien des égards, est déjà en déroute, notamment sur le front de son mariage.
Autre ambiance dans The Warriors, une dramédie où il sera question de suivre deux joueurs de football aborigènes dont la vie change du tout au tout lorsqu’ils intègrent la ligue nationale. Loin de leur patelin humble, les voilà qui emménagent à Melbourne où leur vie est évidemment radicalement différentes. Un total de 8 épisodes est au programme pour cette première saison produite par Justin Monjo, et écrite par Jon Bell, Tracey Rigney et Tony Briggs.
Plus conceptuel, Seven Types of Ambiguity lorgnera sur l’anthologie en proposant d’étudier 7 personnages différents, sur fond de disparition d’un petit garçon ; on y trouvera entre autres Hugo Weaving, que vous connaissez peut-être pour sa carrière cinématographique puisqu’il est entre autres l’Agent Smith de Matrix. Seven Types of Ambiguity promet à la fois du mystère et l’exploration de personnages complexes ; il s’agit de l’adaptation d’un roman éponyme d’Elliot Perlman paru en 2003. L’incontournable Tony Ayres est à la production avec Amanda Higgs, et on doit le scénario à Jacqueline Perske, Jonathan Gavin et Marieke Hardy. Quant aux réalisateurs, il seront au nombre de trois : Glendyn Ivin, Ana Kokkinos et Matthew Saville (Cloudstreet, certains épisodes de The Slap et Please Like Me : c’est lui !).
ABC a aussi, pendant l’année 2016, lancé des programmes pour faire émerger de nouveaux talents, en particulier dans le domaine de l’humour. Les initiatives « Comedy Showroom » et Fresh Blood » ont permis à la télévision publique de sélectionner les séries qui feront rire les Australiens dans quelques mois. Ainsi la comédie Ronny Chieng: International Student, sélectionnée cette année sur la base de son pilote et grâce à un vote du public sur la plateforme iView, aura également droit à sa toute première saison. Comme j’avais l’occasion de vous le dire l’an dernier quand les pilotes de cette sélection ont été dévoilés, Ronny Chieng (ci-contre) est bien connu des spectateurs internationaux (ha !) pour prendre régulièrement la parole pendant le Daily Show aux côtés de Trevor Noah.
La comédienne Anne Edmonds proposera quant à elle une série à base d’humour noir, The Edge of the Bush. Elle y interprètera différents membres d’une même famille, les Watts, qui sont réunis après des années de séparation, suite à la chute de leur empire familial. Son projet, commandé dans la perspective d’être proposé en priorité sur iView, a été sélectionné parmi 250 propositions.
Toujours pour iView, trois séries courtes sont également confirmées : les épisodes vont chercher dans les 5 minutes. D’abord, le projet Lost in Pronounciation porté par le comédien de stand-up Ivan Aristeguieta (ci-contre), une série autobiographique sur un homme qui s’enfuit du Venezuela pour commencer une nouvelle vie en Australie. Il s’y trouve deux colocataires, un hipster vegan du nom de Scott et sa sœur la trader lesbienne Tia, qui l’aident à s’adapter à sa nouvelle vie. La comédie Goober suivra un chauffeur d’Uber sur le spectre autistique, qui voit en chacun de ses clients un nouveau meilleur ami potentiel ; oui moi aussi j’ai crispé la mâchoire, mais qui sait. Enfin Almost Midnight se présentera sous la forme d’une romcom dont les 6 épisodes couvriront chacun une veille de Nouvel An différente. L’originalité essentielle hors cette structure annuelle est que c’est un homme, Dave, un romantique qui rêve d’une romance de conte de fée, qui y tient le rôle principal.
Enfin une comédie la jeunesse débarquera sous le nom de Trip for Biscuits ; une double initiative de 18 épisodes de 10 minutes mais aussi 6 épisodes de 30 minutes, apparemment prévue pour une double-diffusion à la télévision et sur le web. Le héros de la série, Bajo, est un détective privé qui avec son équipe s’engage toujours dans des missions bizarres, ce qui est rendu d’autant plus compliqué qu’ils ne sont pas compétents et qu’ils passent leur temps à s’engueuler. Or, quand on se retrouve face à des aliens, ça peut vite être très dangereux.
Pour ce qui est des séries qui font leur retour, ce n’est pas ça qui manque : une 3e saison pour la comédie Utopia (dont le titre me condamne à vous donner de fausses joies), une saison 3 également pour le legal drama Janet King, une saison 2 de Glitch dont se mêle aussi Netflix (ci-contre), également une saison 2 pour la série de genre Cleverman, ou encore une 5e salve d’épisodes pour The Doctor Blake Mysteries.
N’étaient en revanche pas mentionné pendant les Upfronts le sort des séries suivantes : Rake, Please Like Me, The Code, The Ex-PM, Soul Mates, Miss Fisher’s Murder Mysteries (dont la situation est certes complexe), Nowhere Boys (la saison 3 est en cours de diffusion), Tomorrow when the War Began, ou encore Upper Middle Bogan. Certaines feront l’objet d’annonces ultérieures ; pour The Ex-PM toutefois, on sait déjà que la comédie politique est renouvelée puisque cela a été officialisé hors des Upfronts.
Ce n’est pas sur SBS qu’on a l’habitude de produire des dizaines de séries, mais ça n’empêche pas le groupe public multiculturel d’essayer en tous cas. SBS commence également l’année 2017 sous le signe de la diversité, avec un programme appelé Diversity Works Challenge qui offrira 1 million de dollars australiens sous la forme de temps d’antenne à toute marque ou agence qui proposera la meilleure campagne mettant en valeur la diversité australienne. Le résultat de cette sélection devra être visible avant fin 2017 ; le challenge s’accompagne de séries fidèles cette démarche.
On retrouvera donc, mais oui mais oui, on nous l’avait dit plus tôt cette année, The Family Law pour une saison 2, ce qui est une excellentissime idée !
Côté nouveautés, deux dramas sont au programme. Sunshine sera à la croisée de plusieurs sujets complexes : la série se déroulera au cœur de la communauté réfugiée soudanaise de Melbourne, mais s’intéressera plus particulièrement à un joueur de basket dont la carrière en pleine ascension est soudainement grippée par des accusations dont il proclame être innocent. Safe Harbour lorgnera plutôt vers le thriller tout en proposant l’histoire d’un groupe d’amis partis ensemble pour des vacances inoubliables et qui se retrouve nez-à-nez avec une embarcation de chercheurs d’asile.
Ajoutons que SBS, qui se distingue pour ses imports depuis bien des années, proposera en 2017 la diffusion diverses séries internationales telles que Deutschland 83, The Night Manager, Knightfall ou encore I Medici. On ne l’en aime que plus. Des saisons inédites en Australie des séries américaines Fargo, Vikings ou Bosch sont également au programme.
Il ne faut pas attendre de Seven une profusion de séries : le network n’a pas pour habitude de mettre le paquet de ce côté-là. Une poignée de projets, certains annoncés plus tôt cette année déjà, sont au programme ; pour le reste les grilles de Seven network font la part belle au « true crime », aux compétitions de télé réalité diverses et variées… et bien-sûr à la diffusion de séries américaines. La chaîne met aussi l’accent sur les évènements sportifs et autres soirées exceptionnelles en direct, privilégiant donc plus les audiences que la politique fiction. En revanche la division numérique « Plateform 7 » projette de mettre en avant de séries « digital first » dans les prochains mois, ce qui devrait apporter son lot d’annonces.
…Mais comme The Secret Daughter a réussi à être la fiction la plus regardée de la fin 2016, elle gagne le droit de revenir pour une deuxième saison qui devrait permettre à Jessica Maubois de se faire une place au sein de la riche famille Norton.
Également dans le registre chaleureux de la série feelgood, 800 Words revient pour une deuxième saison dans laquelle le héros George continue de sa faire une place dans sa nouvelle vie. On nous promet d’arrivée d’un nouveau personnage (le frère de George), ainsi que d’un bébé. Tout un programme.
Le thriller Wanted ne posait pas vraiment de question : avec 1,85 million de spectateurs, la série était quasiment assurée d’un retour. Ses héroïnes vont continuer leur périple jusqu’en Nouvelle-Zélande et en Thaïlande tandis qu’elle continuent de chercher la vérité. Rebecca Gibney et Geraldine Hakewill vont évidemment rempiler dans les rôles principaux.
Les nouveautés sont… comment dire, relatives ? On aura ainsi droit à trois biopics : Hoges: The Paul Hogan Story, sur celui qu’il est coutume de surnommer Crocodile Dundee et qui sera incarné par Josh Lawson (Doug dans House of Lies, ici de retour au bercail), Warnie qui concernera le joueur de cricket Shane Warne (et on ne rigole pas dans le fond), et Olivia Newton-John, sur… euh… devinez. La mini-série Blue Murder, initialement diffusée en 1995, a aussi droit à un retour avec Blue Murder: Killer Cop ; Richard Roxburgh et bien d’autres y reprendront leur rôle d’il y a 20 ans.
Allez tiens, je préfère rien dire ; quand je vois les annonces Seven, j’ai envie de tout plaquer pour ne plus regarder que des séries de Chuck Lorre.
Au milieu de ses commandes en télé réalité (dont Australian Ninja Warrior), Nine dévoile la commande de deux nouvelles mini-séries et le renouvellement de nombreuses valeurs sûres. En tout ce sont 50 heures de fiction qui ont été commandées pour 2017 par le network. Rien d’excitant a priori, cependant l’un des défis de la chaîne sera d’adresser ses obligations en matière de quotas de fiction pour la jeunesse, qui ne sont actuellement pas remplies. Pour le moment c’est avant tout l’offre de programmes non-scriptés qui va être développée, cependant. Sans vouloir faire du mauvais esprit, tenir 5 heures d’Upfronts pour annoncer ça… bon.
On commence à éplucher les nouveautés avec la mini-série House of Bond, un biopic qui suit le parcours d’Alan Bond entre les années 60 et 90, avec Ben Mingay dans le rôle principal et Rachael Taylor à ses côtés. On retrouvera aussi Sam Neill qui reprendra son rôle de House of Hancock, sur le même network, et je sens que vous percevez comme un modus operandi à ce stade.
Et puisqu’on en était là, Underbelly fait également son retour avec une sorte de spin-off, Underbelly Files: Chopper, qui s’intéressera au dit « Chopper », un personnage vu dans la deuxième série de la franchise, Underbelly: A Tale of Two Cities. La série traversera les années 70, 80 et 90 et nous provient, comme toutes les autres séries Underbelly, de la compagnie Screentime.
Concernant les séries qui rempilent, on peut mentionner l’insupportable comédie Here come the Habibs!, le period drama Love Child, la dramédie House Husbands (où débarque la chanteuse Delta Goodrem), ou encore la nouveauté semi-médicale Doctor Doctor (ci-contre). Et zut, tiens.
A noter que la question reste pour le moment en suspens pour le thriller Hyde & Seek dont l’avenir se décidera selon toute vraisemblance d’ici février.
Ten joue, comme souvent, la carte de la sécurité en se reposant sur des programmes non-fictionnels et/ou des imports américains, bien souvent piochés directement dans les grilles de CBS. Comme tout va plutôt bien pour le network, l’accent n’est pas vraiment mis sur le drama, et seules quatre séries figurent parmi les annonces de Ten aux Upfronts. Cependant, à l’instar de certains concurrents, le network lancera en 2017 un site de video mobile appelé Tendaily qui devrait accueillir des initiatives futures, et qu’il faudra donc surveiller.
On note la commande d’une nouvelle série, Sisters, qui mettra en scène les actrices Lucy Durack, Maria Angelico et Antonia Prebble. Ces trois femmes très différentes découvrent un jour qu’elles sont en réalité sœurs, et commencent à partir de là à développer et construire une relation. La série sera produite par Imogen Banks, qui a tourné le pilote de Sisters plus tôt cette année sitôt la saison d’Offspring bouclée (Offspring étant renouvelée pour une 7e saison, il faudra continuer à jongler).
Un thriller du nom de Wake in Fright a également été annoncé, mais sa distribution est pour le moment inconnue. Il s’agit de l’adaptation d’un roman de Kenneth Cook, qui s’intéresse à un enseignant du nom de John Grant lorsqu’il se retrouve dans une ville minière de l’outback du nom de Bundanyabba. Déjà adapté pour le cinéma au début des années 70, le roman décrit une descente aux Enfers morale ; deux épisodes seulement sont prévus.
Côté renouvellements, outre Offspring, The Wrong Girl reviendra pour une 2e saison ; cette dramédie suit Lily (Jessica Marais) dans sa quête amoureuse. La série avait démarré en septembre ; ses audiences en chute libre (on est passés de 824 000 personnes devant le premier épisode à seulement 549 000 dans le season finale 2 mois plus tard) ne semblent pas avoir refroidi le network.
La télévision payante, en Australie, est vite résumée : les chaînes produisant de la fiction australienne appartiennent toutes au groupe FOXTEL, bien que l’inverse ne soit pas vrai (toutes les chaînes du groupe FOXTEL ne diffusent pas nécessairement des séries originales). Au centre de la discussion, on trouve comme d’habitude la chaîne showcase, fleuron de FOXTEL… mais, pour cause de co-production peut-être, BBC First a aussi un petit quelque chose à dire en 2017. Écoutons-les donc.
showcase ne saurait se départir de ses deux productions fétiches. Je veux bien-sûr parler de la série carcérale Wentworth (ci-contre), qui revient pour une 5e saison où les évènements ont pris une tournure dramatique puisqu’un personnage important a été assassiné en prison.
Il faut aussi dorénavant mentionner A Place to Call Home, récupérée chez le network Seven (il est toujours producteur) et qui se prépare pour sa 5e saison à faire un bond dans le temps de 4 années. La série créée par Bevan Lee reprendra donc en 1958 dans un contexte économique en plein mouvement.
Une seule nouveauté est à noter pour showcase, une nouvelle version de Picnic at Hanging Rock, roman déjà adapté sous la forme de long métrage en 1975 (ci-contre). L’histoire se déroule dans une école féminine qui est le théâtre au début du 20e siècle de la disparition étrange de 3 jeunes filles. Prévue pour durer 6 épisodes, la mini-série aura un peu plus de temps que le film pour détailler les effets de cette disparition. Il est intéressant de noter que la série sera pilotée par deux femmes, Beatrix Christian et Alice Addison, dans la continuité du roman qu’on doit à Joan Lindsay. L’occasion d’explorer des questions comme le genre, l’identité, et la naissance de la sexualité, entre autres. Je pense qu’on peut remercier Penny Win, directrice de la fiction, pour ce petit cadeau potentiel.
Grande absente de ces annonces : The Kettering Incident, dont on ignore si elle aura la chance de revenir pour une nouvelle saison, en dépit de ses excellentes critiques et des récompenses reçues.
Sur BBC First, c’est la seconde saison de Top of the Lake (« China Girl ») qui contribue à elle seule à la fiction nationale. Mais l’évènement n’est pas anodin puisqu’il marque le retour de Nicole Kidman sur les télévisions australiennes : on ne l’y avait plus vue dans un rôle principal depuis Bangkok Hilton… en 1989 !
…C’est tout pour moi, en espérant n’avoir rien oublié de vital. Par acquis de conscience j’ai été vérifier si Stan avait fait des annonces (pas dans le cadre des Upfronts, vu que c’est pour le moment réservé à la TV traditionnelle, mais pour faire un point quoi !), mais je n’ai pas trouvé d’annonce pour le service de VOD.
Au pire, dans les mois qui viendront, je n’hésiterai pas à écrire sur d’éventuelles annonces, quand bien même le World Tour poursuit (à dessein) son sommeil : les fun facts présentent toujours une alternative dans l’intervalle ! N’hésitez donc pas à user et abuser du tag de l’Australie (ou les tags individuels des séries vous rendant curieux) dés fois qu’on ait des nouvelles.
C’est pas mal de voir des séries européennes diffusé sur les écrans australiens.
L’inverse serait pas dégueulasse, aussi 😛