Le saviez-vous ? La fiction belge est face à un défi : alors que la production francophone se développe, quel rapport entretenir avec les autres télévisions de même langue, dont la France ? Bien qu’espérant que la série serait exportée en France, la production d’Ennemi public a fait son choix : conserver les termes et expressions typiquement belges dans le scénario sans chercher à faciliter la compréhension par les Français. Par exemple, un survêtement reste un « training« , une serviette de bain « essuie« , tous les numéros de téléphone dans la série commencent par 0477 (à prononcer « zéro quatre-cents septante-sept » !). Pour les scénaristes, c’est presque devenu un petit jeu d’utiliser des mots inconnus en France, et d’assumer les particularismes de la culture belge quitte à perturber le public français.
Un petit jeu entre auteurs bien mérité, puisque la série a été produite à une vitesse phénoménale : 2 ans seulement pour développer et écrire 10 épisodes de 52 minutes, et 75 jours à peine pour tourner. Le marathon touche à sa fin : l’équipe d’Ennemi public met la touche finale à la post-production en ce moment-même… en vue d’une diffusion à partir du 1er mai. L’histoire ne dit pas si ensuite ses 4 co-créateurs ont prévu une retraite dans une abbaye pour se ressourcer.
Ca aurait été gonflé de leur part nous mettre des « survêtement » et « soixante-dix-sept » :p
p.s. : Je post jamais mais c’est un plaisir de te lire , alors merci pour tout le travail que t’accomplis.