Fin décembre, les téléphages se calment et profitent des hiatus et des rediffusions pour se gaver de nourriture et non plus de séries. Le moment est donc idéal pour faire le bilan, et c’est précisément ce que tout le monde fait depuis quelques semaines, alors que se bousculent les tops de l’année.
Les classements n’étant pas mon genre (trop sélectifs !), je me contente donc de vous faire le point sur TOUT ce qui s’est dit dans ces colonnes en 2015. Absolument tout ! C’est quand même mieux que vous restreindre aux 10 séries de l’année, non ? 2015 aura été une année tellement merdique sur tant de plans, que très franchement, il faut bien ça pour lui pardonner d’avoir existé.
Voici donc un très long article bilan de l’année 2015, où toutes les images sont cliquables afin de vous permettre, au besoin, de rattraper votre retard. Et il se pourrait bien que même sans l’avoir fait exprès, vous en ayez pas mal : cette année, ce sont plus de 700 articles, reviews, fun facts et news qui ont été postés. Pensez à vous hydrater régulièrement pendant sa lecture, je ne voudrais pas qu’il vous arrive une bricole.
Parce qu’il faut bien s’extirper de son canapé de temps à autres (just kidding : je regarde la plupart de mes séries à mon bureau), je me suis présentée à deux évènements téléphagiques cette année. Et quels évènements ! On n’a toujours pas trouvé mieux que les festivals pour découvrir facilement (et légalement !) des séries de la planète entière. Voici ceux que j’ai écumés en 2015 :
Cette année, j’ai un peu mis la pédale douce sur le World Tour et donc sur les articles taggés Upcoming qui lui servent de complément, comme par exemple les récapitulatifs de chaque saison nippone à venir (problèmes de santé obligent). Ce sera encore un peu le cas pendant le premier semestre 2016, mais, preuve que ce n’est pas faute de volonté, vous pourrez constater par vous-mêmes que ce rythme ralenti et même les périodes de silence ne m’empêchent pas de vous tenir au courant de l’essentiel :
Même motif, même punition pour les récapitulatifs de récompenses internationales ou nationales : j’ai été assez mauvaise élève, mais là encore, je reporte le blâme sur la dépression. Voici les quelques Awards dont j’ai quand même daigné parler en 2015 :
Vous le savez, j’aime bien lancer une semaine thématique, histoire de faire le tour d’un sujet : reviews, fun facts, et souvent même article de fond, c’est l’occasion de baigner dans un sujet. Cette année, il y a eu trois semaines de ce type : une consacrée aux séries pour la jeunesse (destinée à prouver qu’hors Disney, beaucoup de salut), une autre dédiée aux superhéros de la planète, et la dernière, totalement étasunienne cette fois, dédiée à célébrer l’anniversaire de naissance du tout premier western. J’ai failli vous en coller une quatrième, mais j’ai décidé d’attendre un peu avant de vous bombarder quotidiennement d’articles et reviews thématiques. On se revoit en 2016…
Cependant vous avez eu également droit à un weekend thématique, à la fin de l’été, consacré aux séries américaines plagistes des années 90. Non, ne me remerciez pas. Tout le plaisir du dézingage a été le mien.
Punaise, ces bandeaux sont cesse plus grands, faut que je me canalise.
Ils continuent de battre des records de lecture, les articles Tivistory ! Je ne sais pas si c’est parce que j’ai tendance à les promouvoir un peu plus (il faut dire que j’adore les écrire, alors j’aimerais que vous aimiez les lire !), mais clairement ils connaissent un succès croissant. Pour ceux qui cuvent encore leur vin de Noël, rappelons que les articles Tivistory ont pour vocation d’étudier l’Histoire de la Télévision, avec des majuscules et plein de dates. Surtout des dates. C’est l’occasion d’en apprendre sur un genre en particulier, la progression d’une technologie ou… ou, eh bien, voyez par vous-mêmes.
Bon alors eux, je peux pas du tout les classer. Ils ont même pas de tag en commun ni rien, ce sont juste des articles selon le sens du vent et l’âge du capitaine. Une interview fascinante avec un scénariste finlandais, des coups de gueule sur notre façon d’aborder la télévision internationale et… ma foi, une réflexion sur la façon dont on peut regarder la télévision quand tout est sombre dehors. Voilà, c’est en vrac, prenez ce qui vous intéresse !
Les articles Telephagia tentent de parler non pas de ce que nous regardons, mais comment, pourquoi. Et comment nous traitons ce que nous avons vu, aussi, au sens large. Comment nous écrivons dessus…
Dire que ces articles sont parfois difficiles à classer est l’euphémisme de l’année, alors voilà les articles qui ont récolté ce tag cette année. A vous de vous en faire une opinion.
Il n’est un secret pour personne que j’adore découvrir de nouvelles séries ; je sais pertinemment que je n’en apprécierai qu’une fraction, mais faut pas que ça m’empêche de tester autant de pilotes (un terme que j’emploie pour l’épisode inaugural d’une série quel qu’ait été son processus de commande) qu’humaine possible. Et à tous ceux qui viennent me voir parce qu’ils pensent que je vais parler de télévision « étrangère« , comme on dit, j’ai envie de répondre : hm ? Plaît-il ?
Fin 2014, s’il vous souvient, je promettais mes grands dieux que l’année à venir serait placée sous le signe de la découverte de vieilles fictions, en particulier canadiennes et océaniennes. Disons que le téléphage fait des plans, et le Dieu de la Téléphagie rit. Je me suis aperçue que, si l’internet regorgeait de possibilités de découvrir ou redécouvrir des séries plus anciennes en ce qui concerne la télévision étasunienne, bah dés qu’on veut s’éloigner, ça devient plus compliqué. J’ai cru découvrir que la Grande-Bretagne s’en tirait plutôt bien (or ce n’était pas un pays dont je voulais explorer les classiques), mais en-dehors de ça, c’était très compliqué. Résultat, cette année encore, j’ai dû me contenter de séries récentes. Concernant les séries anciennes d’une à plusieurs décennies, un peu comme la MAAF, je les aurais un jour, je les aurais.
Il se passe toujours autant de choses originales en Australie et en Nouvelle-Zélande, ce qui m’a consolée d’avoir tant de mal à trouver des séries plus anciennes (ainsi que je le disais plus haut). Je confesse n’avoir pas reviewé tout ce que j’ai vu cette année, et j’ai éprouvé une certaine fatigue, notamment, devant la ribambelle de séries sur la bataille de Gallipoli. Trois séries lancées en l’espace de quoi, un mois ? Plus celle de l’année précédente ? N’en jetez plus la coupe est pleine.
Petite année pour l’Asie, essentiellement parce que j’ai largement diminué ma consommation de séries japonaises cette année. Du coup c’est mécanique, hein, les statistiques en pâtissent. Je tiens à dire que ce n’est pas par désintérêt, mais plutôt par effet de cercle vicieux : ayant du mal à trouver l’énergie et le temps nécessaire à faire des récapitulatifs Upcoming de saisons à venir, quand j’ai eu envie de tenter des pilotes d’une saison donnée, bah je me suis retrouvée le bec dans l’eau. C’est ça de ne pas faire ses devoirs. Du coup, je ne doute pas que les choses iront mieux avec le temps. Promis chère Asie, on se retrouve en 2016 pour une revanche.
C’est difficile d’ignorer que la Scandinavie est en plein boom à la fois créatif et industriel, et que la distribution des séries nordiques est au meilleur de sa forme. Un peu comme la prétendue « Peak TV » américaine, on est un peu tenté d’en profiter le temps que ça dure. On sait pas, tout peut arriver, dans deux ans peut-être que les festivals se seront lassés et qu’on sera inondés de séries espagnoles. Tant mieux, hein, ya plein de séries espagnoles que j’aimerais voir, mais ce que je veux dire, c’est que tant que les séries scandinaves nous sont apportées devant notre porte, bah je vais pas laisser ma part au chien. Du coup, ouais, bonne année pour les reviews de séries scandinaves.
Et puisqu’on parle de séries espagnoles : cette année je me suis exprès retenue d’en reviewer en VOSTM, mais si la communauté pouvait faire quelques efforts et en sous-titrer une ou deux, ça m’arrangerait quand même bien. Cette année, en Europe de l’Ouest, j’ai donc pu ajouter assez peu de séries espagnoles à mon tableau de chasse, en revanche c’était une plutôt bonne année pour la Grande-Bretagne et le Benelux. On notera la présence de l’Irlande, mais surtout de l’Allemagne avec trois séries, ce qui n’est pas banal.
Je mets à part les pilotes français, non par soucis de contagion, mais parce que je suis plutôt fière de moi : chaque année je me dis que je vais essayer de donner une chance à des séries de mon propre pays, et en 2015, eh bien, ma foi, je sais pas ce que vous en pensez, mais le pari a été réussi. Alors je ne dis pas que j’ai tout adoré, mais c’est l’intention qui compte, non ?
C’est bizarrement pour le fouillis de pilotes des quatre coins de la planète que j’ai le plus de tendresse. Peut-être parce que, outre les thrillers israéliens, j’ai fait des découvertes originales qui ont vraiment varié mon menu. Tenter une série pakistanaise, ou de séries de HBO en Europe de l’Est, ça vous recharge les batteries d’une téléphage comme rien. Regardez-moi ça, une série historique serbe ! Un teen drama sud-africain ! La faim du monde, et ne jamais être rassasiée.
Malgré ce tableau de chasse de pilotes, pas négligeable, l’une de mes grandes résolutions de 2015 était d’écrire plus de bilans de saisons. Il faut dire que je n’en avais publié 72 que en 7 années de service ! Avec un moyenne de 10 reviews de saisons entières par an, j’avais bien besoin de pareil défi. Hélas, results may have varied…
L’idée de départ était en fait d’en publier une chaque vendredi (minimum.), et franchement, je vous jure, j’étais partie pour le faire. J’avais même commencé par une série qui, sur Twitter, semblait intéresser pas mal de monde : A la Maison Blanche, dont on me jurait alors qu’on lirait avec intérêt les reviews. Las, quand est venu le temps de la publication (hebdomadaire !) de ces reviews de saisons entières, personne n’y a réagi. Ça m’a un peu plombé mon début d’année, si bien que je n’ai même jamais fini la review de la dernière saison. On est d’accord que mon ego est un peu fragile, mais vous admettrez que c’était démotivant. Du coup, il n’y a pas eu 52 nouvelles reviews de saisons cette année, et j’ai décidé de faire les choses à mon rythme. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas pulvérisé ma moyenne annuelle : ce sont 40 reviews qui ont jalonné l’année 2015, portant essentiellement sur des saisons individuelles ainsi que quelques reviews de séries entières, comme pour Everwood suite à un marathon surprise. Allez, j’aurais pu mieux faire, mais c’est pas si mal.
Il y a eu aussi les tentatives de binge watching qui ont mal tourné, en cela que non, commencer un binge watch ne signifie pas forcément s’obliger à tout voir. Quand ça devient détestable, bah on arrête. Heroes était dans ce cas, dont j’ai vu deux saisons et demie avant de déclarer forfait (me permettant du même coup d’avoir une excuse pour faire l’impasse sur Heroes Reborn. Mention spéciale aussi à Hanyeodeul, pour laquelle j’ai fini par ressentir un puissant ras-le-bol (mais comme je conserve mes notes épisode par épisode, je me réserve le droit, dans un accès de folie, de finir ça ultérieurement).
Et puis, il y a les marathons qui n’ont pas eu lieu du tout, comme celui de Battlestar Galactica que j’avais interrompu en 2014, et celui que secrètement je m’étais promis pour SPACE 2063. Mais là, avec l’enthousiasme de The Expanse et tout, je promets pas que ce soient des causes perdues pour 2016. A voir.
Bravo Séries Mania, qui cette année m’a fait perdre l’occasion de voir un premier épisode de série : les épisodes de La Casa projetés étaient respectivement le 6e et 13e de la saison. Mes stats ne disent pas merci.
Je mets également à part cet article sur The Book of Negroes qui n’était pas à proprement parler une review, essentiellement parce que je ne suis pas encore sûre qu’on puisse écrire une review véritable de The Book of Negroes sans rendre épouvantablement trivial son visionnage. Mais ledit visionnage reste vital, et d’ailleurs, vous avez pensé à regarder la série sur France Ô pendant les fêtes ? Il n’est peut-être pas trop tard pour bien faire.
Quant au bilan de l’année 2015, on en reparle en 2016 !
Je finis sur les fun facts, cette valeur sûre du quotidien. Cette année, il y en a eu… oui, euh, 365 donc, accompagnant ainsi les semaines thématiques, les anniversaires télévisuels importants (ou pas) (voire qui ne devraient pas l’être), l’actualité, la disparition de personnalités ou la tenue de cérémonies de récompenses. Leur mission reste toujours, naturellement, de parler aussi de vieilleries télévisuelles oubliées, d’aborder des phénomènes entourant la télévision, de détailler des méthodes originales de fabrication, d’évoquer les métiers méconnus de la télévision (et de leurs à-côtés !), ou d’attirer l’attention sur des questions importantes. Voire tout simplement de parler du bêtement tragique, de l’unique et du bizarre !
Tiens, pour la peine, je vous remets les Emmy fun facts qui ont pendant huit jours accompagné le compte à rebours jusqu’aux Primetime Emmy Awards.
Cette pause, je vais être claire avec vous, va durer encore un peu ; elle aura pour conséquence essentielle de glisser peut-être un peu plus d’informations actuelles dans les fun facts de l’année à venir, au lieu de simplement parler de culture téléphagique internationale. De même, les articles de fond et les thématiques vont pendant quelques mois être au ralenti aussi.
La raison est double : une vie personnelle qui me demande de m’adapter à de nouvelles mutations (en cours), et quelque chose d’autre dont je vous parlerai en temps utile, et qui, je l’espère, vous fera plaisir. Mais je ne veux pas vous spoiler… En tous cas merci à vous de m’être fidèles, de supporter mes pavés de prose (aujourd’hui encore !), mes élucubrations sur des séries dont vous n’aviez jamais entendu parler avant (et parfois, plus jamais ensuite), et mes coups de cœurs bizarres sur des séries à base de dépression, d’alcoolisme et autres joyeusetés. Je ne suis pas toujours facile à lire, alors ça me touche de voir votre soutien (…même s’il ne se traduit pas souvent par des commentaires, ahem), de vous voir réagir et dire, « hey, moi aussi je suis une pauvre chose devant certaines séries, moi aussi cet art me touche, et parfois, transcende mon existence ». Ça fait du bien d’être avec des gens qui comprennent. Du coup merci. Me lâchez pas, ok ? J’aurai encore besoin de tout ça dans les prochains mois.
Pour l’année qui s’annonce, j’ai envie de vous souhaiter toujours plus de découvertes télévisuelles, bien-sûr. J’ai envie de vous souhaiter de la curiosité, et des coups de cœur, et que vos séries préférées ne soient jamais annulées. Tout ça est vrai, évidemment.
Mais plus encore je veux vous souhaiter une année pendant laquelle vous soyez juste bien. Heureux. Épanouis. En excellente santé physique comme mentale. Parce que si on a tous appris une chose ces derniers temps, c’est qu’il ne fallait pas compter sur la bonne marche du monde pour notre bien-être. Prenez soin de vous.
Prenez soin de vous, prenez soin de ceux qui vous sont chers, prenez soins de vos DVD qui commencent à prendre de l’âge, et on se retrouve l’an prochain.
Du fond du cœur, meilleurs vœux.