Le saviez-vous ? C’est en 1966 que Keiji Nakazawa commence à dessiner son premier manga sur le thème des bombardements atomiques ; l’auteur, né en 1939 à Hiroshima, n’avait que six ans quand « Little Boy » a décimé la quasi-totalité de sa famille, à l’exception de sa mère, décédée dans les années 60 et dont les dernières années d’agonie motivent Nakazawa à prendre la parole, mais ses premières histoires sont plus vengeresses que descriptives. Il faudra attendre une commande en 1972 pour qu’il dresse un récit autobiographique court, qui remporte un fort succès. Il passe donc à une tâche d’ampleur avec Hadashi no Gen l’année suivante qui, bien que n’étant pas autobiographique, s’inspire de sa propre expérience, puisque le héros Gen a six ans. Nakazawa y dépeint sans faux-semblant la violence, la pauvreté et le stigmate social de la vie sous et après la bombe. Le manga s’est vendu à environ 6,5 millions d’exemplaires.
Après bien des adaptations cinématographiques (live ou animées), une mini-série Hadashi no Gen est apparue sur les écrans japonais en août 2007.