The White White West ?

28 juin 2015 à 18:00

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Nous voici arrivés au terme de notre semaine thématique sur les westerns télévisés ; ce n’est pas une review ni vraiment un article historique que je vous propose pour conclure avant notre ultime fun fact, mais plutôt une piste de réflexion, une grille de lecture, une tentative de remise en contexte.

Le western est, dans l’imaginaire américain, une époque où l’Amérique n’est composée que d’hommes blancs. Ils font équipe avec d’autres hommes blancs, dans des villes remplies d’hommes blancs, pour protéger des civils blancs, et peut-être, avec un peu de chance, charmer une femme blanche au passage.
Quand ces hommes blancs sont confrontés à diverses autres ethnies, c’est toujours dans un rapport de force que l’Américain, pour survivre dans un Ouest hostile, doit forcément renverser en sa faveur. Dans le western, le pionnier est ainsi face aux Amérindiens sauvages, aux Mexicains colonisateurs, et dans un autre registre, aux Noirs et aux Asiatiques qu’il faut tenter de maintenir dans une situation de soumission et de servilité, sans quoi l’ordre « naturel » des choses est bouleversé. Mais quand bien même ils représentent un « risque », ces groupes ne sont en général pas représentés du tout, ou alors, de façon caricaturale.
En un mot : le western est généralement très raciste.

Certaines séries que nous avons abordées cette semaine tombent dans le piège de cette représentation très binaire des relations entre les peuples et/ou les races, à l’instar du premier épisode de The Wild Wild West (et son tristement fameux yellowfaception). D’autres, comme Into the West (en particulier sur la fin de la mini-série) ou The Outcasts (dont nous parlions ce midi), tentent de porter un regard différent sur ces situations où en réalité le cowboy blanc est un oppresseur, et non une victime constamment menacée par l’autre.
L’illusion d’un Ouest blanc a été au centre du genre pendant de longues décennies, et cette tradition, vous allez le voir, est encore bien vivace.

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L’âge d’or du western, mais pour qui ?

Lorsque le western télévisé émerge suite au succès fracassant de Hopalong Cassidy, les acteurs noirs à la télévision américaine vivent dans un univers professionnel où leurs perspectives sont très limitées : ils sont presque strictement cantonnés à des rôles domestiques et/ou serviles. Or, ce sont des rôles qui traditionnellement sont plutôt l’apanage des femmes, et qui dans tous les cas soulignent leur infériorité sociale, voire intellectuelle. Pour vous resituer l’ambiance, vous pouvez par exemple regarder ce que proposait le rôle de Beulah dans la série éponyme en 1950 : une employée de maison pas très fine, mais travailleuse et loyale, entourée d’autres gens de maison encore moins futés (et généralement flemmards par-dessus le marché).
Si l’on compare avec l’idéal du western des années 50, destiné à représenter un modèle à suivre pour les enfants et plus généralement les petits garçons, de virilité triomphale de d’héroïsme aventureux… forcément, le fossé est grand. Considérés d’emblée comme incompatibles avec l’image du cowboy ou du shérif faisant respecter la droiture dans un monde dangereux, les acteurs noirs ne sont pas envisagés pour des rôles principaux, et à peine plus secondaires, dans ces premiers westerns.
Le pire, c’est que cette représentation n’a rien de factuel. Qu’importe : la plupart des spectateurs ignorent qu’il y a eu de nombreux cowboys noirs à l’époque (cet article de CNN avance le chiffre de jusqu’à un quart de la population des cowboys au Texas, par exemple). Mais rien à faire, dans la popculture, ils ne sont nulle part.

A côté de l’invisibilité totale des personnages Afro-Américains pendant les années 50, et encore très lourde pendant les années 60, il faut noter que les acteurs hispaniques étaient légèrement mieux lotis en matière de recrutement, mais pas du tout en matière de représentation. Les Mexicains, qui forment l’essentiel des personnages latinos des westerns de l’époque, sont généralement des méchants caricaturaux ; n’allez pas imaginer que Zorro était une exception. Quant aux Asiatiques, systématiquement à l’écran des Chinois, il apparaissent soit dans le rôle de commerçants obséquieux et sournois, soit dans le rôle d’employés/esclaves du chemin de fer anonymes et bosseurs. Les femmes asiatiques ont également leur propre stéréotype, celui de la femme fatale (souvent littéralement) et insondable. On n’en pas parlé pendant le pilote de The Wild Wild West, mais l’épisode propose fugitivement ce stéréotype sans jamais plus employer le personnage après l’avoir montré lancer des œillades « envoûtantes mais mystérieuses » à James T. West.

Enfin, les acteurs amérindiens ne sont pour ainsi dire jamais présents à la télévision. Les rôles d’Amérindiens, là oui, mais généralement ce sont des acteurs blancs qui les incarnent (en redface, parce qu’au point où on en est…!), avec des pagnes ridicules, des peintures de guerre, des plumes partout, et une agressivité quasi-constante envers les pionniers de l’Ouest. Ils représentent systématiquement le danger.
Deux exceptions notables. D’abord dans The Lone Ranger, dés 1949, où le personnage éponyme est accompagné partout par son fidèle camarade Tonto. La série ne fait pas vraiment dans la dentelle (les Amérindiens sont comme d’habitude incapables de parler un anglais correct, par exemple), et insiste sur la sauvagerie de Tonto ou sa tribu d’origine (le Lone Ranger le qualifie régulièrement de sauvage devant d’autres blancs afin d’inspirer la peur). Cependant, le cahier des charges de la série impose aussi que les épisodes ne montrent pas les Amérindiens comme des ennemis… L’autre exception est Brave Eagle, diffusée par CBS en 1955 et qui met en scène un Cheyenne du nom de… euh, Brave Eagle, un chef sage et aspirant à la paix. La série raconte donc la conquête de l’Ouest du point de vue des First Nations, l’occasion pour la toute première fois de mettre en scène un personnage Amérindien à la télévision US dans le rôle principal. A noter cependant que le vénérable Brave Eagle est incarné par l’acteur Keith Larsen, un acteur américain d’origine norvégienne ; la série ne dure qu’une saison de seulement 26 épisodes (c’est peu pour l’époque).

A mesure que les networks se lancent dans une surenchère de westerns, les rôles se multiplient et les séries mettent en avant de plus en plus de profils différents. Le personnage principal de ces westerns télévisés peut alors être aussi bien un ancien Yankee (The Loner, qui en 1955 est la dernière série de CBS en noir et blanc) qu’un ancien Confédéré (The Rebel). Il peut occuper toutes sortes de professions : chasseur de primes (Wanted: Dead or Alive), mercenaire (Have Gun, Will Travel), avocat (Black Saddle), juge (Judge Roy Bean), médecin (Frontier Doctor), journaliste (Jefferson Drum), ingénieur pour une compagnie de chemins de fer (Casey Jones), vendeur d’armes à feu itinérant (Colt .45), et même joueur de poker (Maverick)… sans évidemment parler des shérifs et des marshals en tous genres.
Différents… mais tous sont nécessairement des hommes blancs, évidemment hétérosexuels et valides par-dessus le marché (un seul cowboy handicapé est à recenser : le héros de Tate, un western qui dure le temps de l’été 1960, et où le héros a perdu l’usage d’un bras pendant la Guerre de Sécession). Comme vous le savez, une seule femme réussit à se hisser à la tête d’une série de western pendant cette période : l’héroïne d’Annie Oakley.

TheCiscoKid-650The Cisco Kid met en scène deux personnages hispaniques, reconnaissables à leurs grands chapeaux.

Dans ce panorama, difficile d’exister quand on n’a pas la couleur de l’albâtre. Quelques rares personnages parviennent cependant à émerger, et le plus impressionnant succès en la matière est celui de The Cisco Kid, où non seulement le héros du même nom est un caballero mexicain, mais il est aussi assisté d’un fidèle partenaire, Poncho. The Cisco Kid est une initiative intéressante car la série est en fait l’adaptation d’une nouvelle de 1907, The Caballero’s Way, dans lequel le personnage principal… n’est même pas hispanique ; mais chaque fois que la nouvelle a été adaptée (au cinéma, à la radio, et finalement à la télévision), le personnage est hispanisé, ainsi que transformé pour être moins violent.
The Cisco Kid n’est absolument pas dénuée de stéréotypes, comme en témoigne l’anglais très laborieux de Poncho et son intelligence… brave, dirons-nous. Mais la série permet à Leo Carrillo, qui l’incarne, de devenir le tout premier acteur hispanique régulier de la télévision américaine en 1950, soit un an avant Desi Arnaz dans I Love LucyThe Cisco Kid dure 6 saisons, ce qui n’est vraiment pas anodin, surtout vu la notoriété de la série et de ses produits dérivés auprès du jeune public.

Plus brièvement, Law of the Plainsman est la seule série à mettre en scène dans le rôle principal un justicier Amérindien. Sam Buckhart est un Apache diplômé de Harvard, une université qu’il a réussi à fréquenter grâce à l’argent que lui a légué un soldat de la Cavalerie, après que Buckhart lui ait sauvé la vie quelques années plus tôt. Son éducation juridique accomplie, Sam Buckhart retourne dans l’Ouest où il devient, allez tous en chœur : un marshal.
Law of the Plainsman est l’une des premières séries (et l’une des rares encore aujourd’hui, ne nous mentons pas) à mettre un personnage amérindien dans le rôle principal, mais cette avancée est entachée d’une vérité moins reluisante : Sam Buckhart est incarné par l’acteur Michael Ansara, d’origine libanaise et syrienne, pris en flagrant délit de redface pour la seconde fois après avoir incarné le personnage historique de Cochise dans un épisode de Broken Arrow. Seulement 30 épisodes, soit une saison, seront produits pour Law of the Plainsman.

C’est encore plus difficile pour les femmes de couleur, qui à l’époque sont assez peu employées par la télévision dans son ensemble, et le western en particulier. Il peut arriver que de temps à autres, une squaw se retrouve sur le chemin d’un cowboy, mais cela reste très rare, eût égard au tabou que représentent les couples interraciaux à l’époque. Vous voulez tâter un peu du contexte de la décennie ? Prenez l’actrice noire (mais à la peau claire) Hilda Simms : en 1962, lle est au cœur d’une campagne de réclamations quand dans le drama médical The Nurses, elle apparaît dans le rôle de la femme d’un noir ; les spectateurs croient qu’elle est blanche et ça leur est insupportable. Ils menacent de boycotter la série ! Vous voyez l’ambiance.
Du coup, en-dehors d’une intrigue ponctuelle, rien de tout cela. Ou alors en ramenant la notion de danger, comme dans un épisode de Cheyenne où le héros « gagne » une jeune Chinoise dans une loterie (il pensait jouer pour gagner une « perle d’Asie ») et que la jeune femme tente ensuite de l’empoisonner. N’en jetez plus, la coupe est pleine.

Bonanza-HopSing-650Victor Sen Yung dans le rôle Hop Sing, fidèle cuistot de Bonanza, s’inquiétant pour le souper.

Seconde moitié des années 60, des embellies

A partir des années 60, le western commence à se transformer lentement, et c’est à cette époque que les représentations commencent à évoluer en parallèle. Bon, vous le savez pour avoir lu l’article de lundi : les networks se sentaient un peu obligés d’essayer de faire évoluer le genre pour mieux coller à l’évolution de la société américaine. Mais cela ne veut pas dire que la chose est forcément bien menée…
Plusieurs séries de la seconde moitié des années 60, en particulier celles mettant en scène des sagas familiales, s’essayent ainsi à plusieurs tentatives d’élargir (juste un peu) le spectre de leurs représentations à des acteurs de couleur. Ces séries offrent alors des rôles moins négatifs, mais généralement écrits de façon superficielle et/ou à des fins humoristiques.

Bonanza met par exemple en place une famille d’hommes blancs vivant dans un ranch, mais dont le cuisinier est chinois. Hop Sing, c’est son nom, est perpétuellement de bonne humeur, fait rire les Cartwright comme les spectateurs, et son seul soucis dans la vie est de servir le dîner à l’heure. On n’est pas très loin des rôles à la Beulah, à l’exception d’une caractéristique apparaissant de temps à autres : Hop Sing est doué en arts martiaux et il peut lui arriver très sporadiquement de se porter au secours de ses maîtres employeurs.
A cours de sa longue diffusion, Bonanza s’intéresse à plusieurs reprises aux personnages asiatiques (généralement Chinois) de l’Ouest américain, et l’un des épisodes aborde même la question des discriminations vécues par les familles asiatiques venant s’établir dans l’Ouest, et les difficultés qui en découlent pour s’intégrer. Mais la série le fait avec une morale généralement simpliste sur la réception des personnes de couleur dans la société américaine blanche, et ne remet jamais en question la supériorité de ses personnages principaux blancs, capables d’apprendre à ces Chinois comment trouver le chemin de la liberté ou l’indépendance.
Bonanza s’intéresse aussi, encore plus ponctuellement, aux personnages afro-américains. Un épisode permettra d’attirer l’attention sur le traitement des esclaves affranchis dans un Ouest conservateur, où un ancien esclave, devenu chanteur itinérant après avoir été libéré, se trouve arrêté lors d’un voyage en Virginie où on le considère comme un esclave en fuite (cet épisode conduit General Motors à menacer de retirer son sponsor ; la compagnie en est finalement découragée par NBC et la National Association for the Advancement of Colored People, et l’épisode diffusé comme prévu). Un autre adressera directement la question des double standards de la justice de l’Ouest, alors qu’un couple noir a vu son fils être tué par un hors-la-loi blanc sans aucune répercussion, mais est menacé de la peine de mort lorsqu’ils l’abattent et prennent la fuite. Bien que ces intrigues soient uniques pour un western de l’époque, et rares à la télévision américaine tous genres confondus, elles restent très ponctuelles, et Bonanza ne laisse à aucun personnage afro-américain plus d’un épisode de présence pour être détaillé et approfondi.

De façon similaire à Hop Sing, The Big Valley introduit le personnage de Silas, majordome de la famille Barkley, et employé plus que loyal. Silas est incarné par l’acteur Afro-américain Napoleon Whiting, qui campe un employé de maison austère. Dans The Big Valley, Silas est un homme libre, mais on le voit intervenir à l’occasion de rares épisodes pour souligner la condition des esclaves de son temps, rencontrés au détour d’une intrigue passagère. Silas n’apparaît, de toute façon, que dans 36 épisodes de la série… sur 112 produits.

Ces tentatives de parler de sujets qui fâchent en terme de passé racial de l’Ouest font généralement l’objet d’un épisode unique, et restent très marginales à la télévision des années 60. Elles concernent ponctuellement d’autres groupes (comme les First Nations) mais ne sont jamais qu’une façon de prouver la supériorité morale des personnages blancs de la série. Après tout, l’objet du western n’est-il pas de renvoyer l’homme à sa conception de la moralité dans un contexte difficile ?
Quant aux personnages de couleur, ils sont là pour remplir une fonction mais ne sont pas écrits comme des personnes entières et complexes : ils sont l’ex-esclave, l’employé de maison, et ainsi de suite, toujours de simples outils dans la panoplie des scénaristes. Ils n’ont pas d’existence en-dehors de ces intrigues.

L’une des rares exceptions est la présence régulière de l’acteur Raymond St Jacques au générique de la 8e et dernière saison de Rawhide, en 1966, précédant de 2 ans l’arrivée d’Otis Young dans l’un des deux rôles principaux de The Outcasts. Un an plus tard, l’acteur Rosey Grier (et ancienne star de football) rejoint la dernière saison de Daniel Boone.
Du côté des acteurs hispaniques, Frank Silvera (d’origine jamaïcaine) incarne de façon récurrente Don Sebastian Montoya, le beau-père d’un personnage de The High Chaparral. Il apparaît alors comme riche, éduqué et distingué ; une véritable exception qui confirme la règle.

HatfieldsandMcCoys-HatfieldsandMcCoys-650Les Hatfield et les McCoy de Hatfields and McCoys. Le point commun n’est pas simplement la présence des carabines.

…éphémères

A partir des années 70, c’est-à-dire quand le western tombe en désamour à la télévision américaine et que le nombre de productions diminue sensiblement, les évolutions sont rares. Pour tout dire, l’émergence de mini-séries coûteuses n’arrange pas du tout les choses.

En effet, la plupart des projets sont commandés par les networks alors qu’ils cherchent alors des fictions d’excellence, capables de réunir une distribution aussi alléchante que possible pour le grand public. L’idée est d’attirer de grands noms du cinéma pour quelques heures de télévision produite à prix d’or. Sauf que comme par hasard, à Hollywood, les acteurs considérés comme bankable ont tendance à être blancs (au passage, c’est le cas encore aujourd’hui).
Les rôles se succèdent au cours des décennies pour des acteurs comme Richard Chamberlain (Centennial), Robert Duvall et Tommy Lee Jones (Lonesome Dove), ou plus récemment Kevin Costner (Hatfields and McCoys) et Bill Paxton (Hatfields and McCoys puis Texas Rising). Je vous laisse deviner ce que ces acteurs ont en commun.

Qu’ils soient pionniers, justiciers ou hors-la-loi, les héros de ces séries à grand budget mais idées étroites restent les mêmes : ils participent systématiquement à la réutilisation pure et simple des stéréotypes créés dans les années 50. Les hommes blancs occupent une fois de plus tout l’espace (avec quelques femmes blanches, on l’a vu, dans des mini-séries comme Buffalo Girls ou True Women).
Les personnages noirs jouent généralement de la figuration (à la différence qu’ils le font comme si c’était la chose la plus naturelle du monde et qu’ils n’avaient jamais expérimenté aucun racisme dans l’Ouest), les personnages hispaniques sont des ennemis à abattre (c’était encore le cas dans le pilote de Texas Rising dont on a parlé au début de la semaine, et où le Général Santa Anna n’est qu’un sanguinaire détestable). Quant aux personnages asiatiques, s’ils ont perdu leur aura mystérieuse et leur côté dangereux-mais-poli-et-sournois, ils restent généralement montrés comme de simples employés sur les lignes de chemin de fer (et encore : au lancement de Hell on Wheels, il n’est pas passé inaperçu qu’aucun personnage asiatique ne participait à la construction des rails).

La vision des Amérindiens, en revanche, évolue quelque peu, de plus en plus d’entre eux ayant droit à une intrigue complète, et une personnalité distincte. Leur point de vue sur l’expansion territoriale des pionniers et de l’armée américaine commence petit-à-petit à trouver sa place dans certaines fictions, généralement à des fins lacrymales. Cela dit, un peu comme à la fin des années 60, ces expériences sont encore bien souvent racontées, malheureusement, pour mettre en scène UN héros blanc qui va tenter de s’opposer au carnage car il est seul à ne pas être raciste. Il faut vraiment attendre Into the West et ses derniers épisodes pour sortir de cette dynamique, mais pour plus de détails je vous renvoie à la fin de la review de vendredi.

Alors au bout du compte, bien que cette représentation soit erronée, et offre une lecture quasiment révisionniste de l’histoire de l’Ouest, les westerns télévisés continuent encore bien souvent d’être majoritairement blancs, et de laisser une place très limitée aux personnages d’horizons divers qui ont, eux aussi, tenu leur place dans la conquête des États de l’Ouest, et écrit l’Histoire du continent. Toutes réussies (ou pas) que soient les séries de western, la plupart persistent à ignorer que le melting pot américain a deux siècles. J’espère que ce petit récapitulatif vous aura permis de regarder les westerns de la semaine (…et les autres !) avec un œil critique, pour apprécier ce qui a été parfois tenté, mais aussi être capable de prendre de la distance avec les mythes entretenus par bon nombre de ces séries.
Quant à notre rétrospective thématique, elle s’achève pour de bon avec le dernier fun fact de la semaine à 20h…

par

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Et pour ceux qui manquent cruellement de lecture…

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