Ils avaient tout, ils n’ont plus rien. Eh non, il ne s’agit pas des Bluth mais bien des Rose, leurs voisins canadiens.
Après avoir été arnaqués par un ami de la famille qui était également en charge de leurs affaires, la petite famille se retrouve dépossédée de tous ses biens par un fisc assez peu regardant sur qui était supposé remplir les déclarations d’impôts. Outre de quoi se vêtir et encore (Moira a tout juste le temps d’emballer ses perruques les plus précieuses), l’État ne leur laisse qu’un tout petit peu d’argent, et un seul bien matériel : un petit patelin acheté il y a quelques années, Schitt’s Creek. A l’époque, Johnny Rose avait simplement trouvé que posséder le titre de propriété était une bonne blague ; aujourd’hui c’est la planche de salut du petit clan, le seul endroit où ils peuvent vivre pour trois fois rien… mais les uns sur les autres.
On ne peut pas dire que le pitch de Schitt’s Creek soit révolutionnaire sur le papier, jurisprudence Arrested Development oblige. Hélas on ne peut pas dire que le résultat final soit transcendant non plus.
L’épisode d’exposition se garde bien, en tous cas, de nous dire quoi que ce soit en-dehors de ça, et montre une installation qui n’en finit pas dans un petit motel de Schitt’s Creek, au grand dam des quatre héros qui sont horrifiés par leurs nouvelles conditions de vie. Si Schitt’s Creek a l’intention de tenir plusieurs épisodes là-dessus, ça risque vite de tourner en rond. Certes on nous donne rapidement le ton quant aux interactions avec quelques personnages locaux, mais pour le moment ces personnages sont assez limités, et par voie de conséquence leur dynamique aussi. Seule la réceptionniste du motel, Stevie (incarnée par Emily Hampshire qui DOIT forcément être castée comme sœur de Tatiana Maslany quelque part dans sa filmo, c’est pas possible autrement), donne quelques vagues espoirs, mais ils restent de très courte durée.
Et comme Schitt’s Creek est supposée être une comédie, mais n’est pas franchement hilarante non plus (seule Moira, la mère, a quelques répliques drôles, noyées dans beaucoup d’hystérie), ça commence à être un peu compliqué…
Le plus effrayant c’est que Schitt’s Creek a été renouvelée pour une deuxième saison à la veille de son lancement la semaine dernière. Je suppose que CBC a vu toute la saison et a de solides motifs pour procéder ainsi. Mais moi, au vu du pilote, je ne sais même pas si j’ai envie de regarder un deuxième épisode, alors une deuxième saison…