Ou quand la politique s’invite dans les séries…
Les déclarations du Président turc Erdogan devant les Nations Unies, lors desquelles il expliquait que le Président égyptien ne devait son poste qu’à un coup d’État, ont pas mal agacé en Égypte. La Turquie soutenant ainsi indirectement (comme elle l’a fait lorsqu’il était au pouvoir) l’ex-Président Morsi et les Frères Musulmans, les autorités égyptiennes ont décidé de représailles là où ça fait mal : la thune, le pognon et le flouze le rayonnement culturel…
Une requête légale a été déposée pour généraliser le boycott des séries turques et, en attendant qu’elle aboutisse, le ministère de l’information égyptien a envoyé une note aux chaînes satellite égyptiennes afin de demander que cesse la diffusion de séries turques. L’initiative est soutenue par de nombreux organismes et personnalités d’Égypte, certes pas forcément impartiaux puisqu’on trouve dans la liste l’Union touristique, par exemple.
La demande de boycott sera examinée par une cour le 2 décembre.
En attendant, des chaînes comme celles du bouquet MBC (satellite émettant entre autres en Égypte, mais pan-arabique) se retrouvent dans des situations compliquées : l’automne n’est pas exactement une période pendant laquelle beaucoup de séries originales sont commandées. Or, il faut combler les trous dans l’urgence. Parmi les séries turques actuellement dans ses grilles, on compte par exemple Araf Zamanı (ci-contre), Uçurum et surtout l’incontournable Muhtesem Yüzyil, difficiles à remplacer vu leur succès d’audience. Les chaînes du groupe pourraient se rabattre sur des fictions sud-coréennes ; après tout en ce moment on y trouve déjà Bimilui Mun et Sangsokjadeul.