Eh, franchement, est-ce que Forever n’aurait pas été un pilote génial si on ne savait pas que la mode des procedurals n’est pas finie ? Genre, imaginez, si on était encore capables d’espérer que ça ne finisse pas en vulgaire « crime-de-la-semaine » avec un semblant de fil rouge au moment des sweeps ! Un peu genre The Mentalist ?
Si on avait encore l’énergie d’y croire, Forever aurait pu être bien.
Sauf que pour cela il aurait fallu qu’il soit conçu bien différemment.
Que la révélation sur les relations entre Henry et Abe n’intervienne pas en fin de pilote ; que deux des personnages n’aient pas pour profession de travailler sur des crimes ; que la seule chose dont Henry semble avoir retenu de son passé ne soit pas la mort (des autres ou les siennes) ; que le fil rouge créé ne conduise pas à une chasse à l’homme sur fond de meurtres.
Bref, il aurait fallu que les personnages aient de la consistance, et que l’angle dramatique soit soigné. Ce n’est pas le cas.
Alors du coup, traitez-moi de cynique, mais je n’y crois pas un seul instant. Et je n’ai pas l’intention de regarder Forever une minute de plus. Au pire, si Ioan Gruffudd me manque tant que ça, je ressortirai mes vieux épisodes de Century City.
Oh mais vous êtes libres de revenir dans quelques mois et de me dire, « mais non, Forever est bien plus qu’une série d’enquêtes avec un twist ! ».
Je ne retiens pas mon souffle.