Ecoutez, c’est bien simple, j’ai pas vu la semaine passer. Quelque part tant mieux, vous allez me dire. C’est presque comme si le Friday Night Highlights de la semaine dernière était à peine passé, qu’un nouveau débarque déjà. Mais comme on dit par chez moi, c’est une bonne maladie. Ça, et l’appétit.
Bref, nous voilà à nouveau réunis, mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, pour deviser à nouveau de télévision et, ma foi, ya quand même des choses plus déplaisantes dans la vie que de ne pas s’être ennuyée de la semaine !
Je vais faire dans l’originalité, et vous demander ce que vous avez vu de sympa depuis vendredi dernier. Parce que c’est quand même le but du jeu, un peu.
Ecoutez, je vais pas vous mentir, une bonne partie de ma semaine a été consacrée à Sangsokjadeul, comme vous le savez peut-être déjà. C’est assez terrible comment en 20 épisodes une série peut devenir terriblement décevante alors même qu’elle n’était pas géniale au départ ; ça m’a fascinée d’une certaine façon, et je vais essayer de finir ma review globale pour vous expliquer pourquoi.
J’avais aussi deux-trois épisodes de retard sur How I met your mother (…j’avais même pas remarqué jusqu’à ce que toutes ces théories refassent surface ces derniers jours), et je dois dire que cette saison est toujours autant en dents de scie pour moi, avec des moments où on a l’impression que les scénaristes ne savent pas quoi inventer pour perdre du temps, et d’autres où on se dit quand même qu’ils vont nous manquer, ces idiots. Presque tous du moins.
Et puis évidemment, en plus de tout ça, j’ai aussi regardé quelques pilotes, comme Doll & Em (je ne sais pas ce que j’espérais, très franchement), Review, ou Secrets & Lies. La version australienne, naturellement.
La semaine dernière, deux commentaires, tous deux plutôt émouvants. D’abord, Scarlatiine qui découvre Bunheads en ce moment, et qui découvre du coup combien cette série est positive (et pas juste feelgood, au passage). Que je suis jalouse des gens qui démarrent un visionnage d’une série géniale alors que j’ai déjà été obligée de passer à autre chose !
Et puis, pol gornek a su, comme toujours, trouver les mots :
On a beau se lire les uns les autres à longueur de temps, et connaître les goûts de chacun, il reste quand même assez rare d’être capable de changer totalement d’avis sur une série suite à une review diamétralement opposée à notre ressenti. Des commentaires comme celui-là, ça donne envie de voir une série avec les yeux de quelqu’un qui l’aime sincèrement, mais hélas ce n’est pas possible.
Le regard sur la ligne d’horizon, il est temps maintenant d’aborder le weekend : qu’avez-vous prévu de regarder ?
Personnellement j’ai toujours pas touché à Bosch, ça va devenir un gag récurrent. Allez, maintenant que la série a été commandée (avec Transparent, ô merveille !), il va quand même falloir que je m’y mette. J’ai aussi les épisodes de Miss Korea qui commencent à arriver, donc voilà. Si vous avez manqué la review, allez donc lire ci-dessous comment j’ai réellement été intéressée par une série sud-coréenne… c’est suffisamment rare pour être noté ! Et pour le reste, ce sera au feeling…
Voilà, maintenant je me tais, et le moment que je préfère arrive : le moment où je vous demande et vous, comment ça va, téléphagiquement ?
Je suis terriblement flatté de cette charmante note d’attention. Mais là, techniquement, je ne sais plus où me mettre !..
Je ne vais pas revenir sur le final de True Detective, même s’il représente, finalement, ma semaine sériephile. Je ne vais pas en parler parce que je l’ai déjà fait, ici, ailleurs et que, si la redondance siée bien aux séries, dans les commentaires, cela peut devenir lassant.
Mais je vais me servir de True Detective pour parler… d’une situation particulière que l’on peut-être tous vécu. De temps en temps, on découvre une série qui va nous absorber totalement, au point d’éclipser un peu toutes les autres. Cette série va devenir un sujet d’obsession, de passion. On ne parle que d’elle, on ne pense qu’à elle, jusqu’à occuper tout notre espace sériephile (du visionnage à la critique en passant par le simple dialogue, la moindre discussion).
Et quand la série se termine, il reste la fascination de l’objet, sa résonance, sa persistance. Plaquée sur notre rétine, dans toutes nos pensées. Mais de cette exclusivité va naître un désert : celui de l’après. Que regarder ensuite ? Continuer notre rituel hebdomadaire où l’on se contente (parfois, souvent) d’un spectacle tiède. Pas mauvais, voire plutôt bon. Mais pas aussi bon. Combler ce vide, c’est un travail difficile parce que l’on ne sait plus si c’est un besoins ou une envie. Vivre avec les souvenirs que l’on chérit ou s’en créer de nouveau au point de jouer le risque que les anciens s’atténuent légèrement. On perd, temporairement, la lucidité qui fait que les grandes demeurent toujours. Le panthéon ne se vide que très rarement, il grandit au fil des découvertes.
Cette période un peu trouble est éphémère. Viendra le temps où l’on enfilera notre costume de chercheur dans l’attente de trouver la nouvelle perle. C’est uniquement une courte dépression post-euphorie, où tout nous semble un peu terne. Mais finalement, on sait pertinemment qu’une prochaine série va être capable de créer une nouvelle obsession démesurée et qu’en attendant, nous pouvons savourer un quotidien fait d’enthousiasme aléatoire parce que la série possède cette particularité d’être un work in progress permanent et cette singularité en fait l’un des arts les plus vivants.
Absolument, c’est inscrit dans la particularité de notre passion. Nous construisons volontairement sur le long terme, en sachant pourtant que tout aura une fin (exception soit faite des soap opera occidentaux, certes). J’aime bien célébrer non seulement le « pendant », quand la ferveur est au plus haut, et le « juste après », qui a quelque chose certes de doux-amer, mais aussi de terriblement exhalant ; ce moment où on n’a pas encore décidé qu’il faudrait évoquer ou regarder autre chose, et où on est encore en boucle tout en savourant le recul qu’on a sur une saison/série dans sa globalité. C’est vraiment une joie unique que les cinéphiles ne comprendront jamais tout-à-fait, hin hin hin.
Si je peux me permettre : ça me rappelle cet ancien article :
Mais c’est bien sûr ! Je savais que j’avais lu un témoignage similaire et j’étais presque certains que c’était de toi, mais impossible de me rappeler du comment et du où.
J’associe (presque) toujours une fin de série à de la tristesse. Si c’est du soulagement, c’est mauvais signe !.. J’ai tellement de mal avec cette conception de « fin », j’appréhende tellement le « The End »… que je retarde très souvent l’échéance. Il y a des séries dont je n’ai pas vu la fin parce que je veux laisser la série « en vie ». D’autres où je vais sauter le pas quitte à me prendre ce sentiment doux-amer que tu as si bien résumée en pleine gueule. Toutes n’ont pas le même caractère obsédant mais c’est suffisamment fort pour être une émotion intense (et indépendant, finalement, de sa réussite ou non en tant que serie finale).
Très vrai, le lien créé avec une série surpasse facilement sa qualité intrinsèque, dont celle de sa fin ! Bien vu.
En fait je classe les « The End » en deux catégories : les séries que j’ai vues en marathon, et les autres. Suivre une série sur des années ne fait pas le même effet, par définition. La joie que j’évoquais plus tôt me vient surtout des marathons, parce que c’est toujours un peu le Grand Huit en quelques jours/semaines/mois selon le rythme qu’on a adopté (et la longueur de la série à rattraper) et du coup il se passe un petit temps entre The End et la redescente. Mais je te suis complètement sur l’appréhension de la fin, et d’ailleurs je n’ai toujours pas vu la fin de Pushing Daisies.
Over my dead body.
(et j’ai fait un article aussi sur la non-fin de Pushing Daisies, mais m’auto-promotionner dans les commentaires de mon propre site devrait impérativement avoir un quota par mois…)
Voici trois semaines que je n’ai pas participé à Friday Night Highlights, ce qui pourra vous sembler paradoxal, sachant que mon programme téléphagique a été particulièrement chargé !
J’ai enfin réussi à sortir de ma « grève » des inédits pour renouer avec mes dramas de networks US : ainsi Once Upon a Time, Revenge, The Good Wife, Nashville, Parenthood et Scandal sont de retour dans mon planning et ça m’a fait grand bien de retrouver tout ce petit monde.
Pas encore repris les teen dramas et les comédies, mais je sais que leur tour viendra en temps voulu, ne serait-ce que pour être à jour pour le series finale de Raising Hope, qui va malheureusement sortir par la petite porte avec les deux derniers épisodes diffusés d’affilée un vendredi soir d’avril, probablement dans l’indifférence générale. Vraiment aucun respect de la part de FOX qui n’a même pas eu la courtoisie d’annuler Dads avant… Du coup, je me console comme je peux en me disant que ça libère le calendrier de Martha Plimpton pour revenir faire un tour du côté de chez Mme Florrick…
Dallas (2012) est revenue et j’ai poursuivi en parallèle mon revisionnage de la série d’origine. C’est assez jouissif de voir un épisode où Sue Ellen se démène pour découvrir qui la fait suivre et juste après, 33 ans plus tard, un épisode où c’est elle qui fait suivre son fils. XD
Également au programme des trois semaines écoulées, double dose d’Alex Kingston, avec la fin de la saison 5 de Doctor Who et le début de la quatrième d’ER. Comme elle est indéniablement l’une de mes actrices britanniques favorites, je ne vais certainement pas m’en plaindre. <3 Je vais toutefois attendre un peu avant de retrouver River Song car j'ai prévu de terminer Torchwood avant de poursuivre Doctor Who en solo, Amandine m’ayant signalé dès le début qu’elle m’abandonnerait au bout de la saison 5.
Enfin, et surtout ai-je même envie de dire, la semaine dernière fut consacrée presque exclusivement au visionnage de la troisième et dernière saison de Veronica Mars, afin d’être à jour pour le film, dont je ne regrette aucunement ma maigre contribution au financement, car il m’a beaucoup plu. Pour le coup, ma fâcheuse tendance à faire de grandes pauses entre les saisons d’une même série m’aura plutôt bien servi car je n’ai pas eu à expérimenter les sept ans de frustration qu’ont sans le moindre doute connus ceux qui ont suivi la saison 3 lors de sa diffusion d’origine. Pas certain que le film parle à ceux qui n’ont pas vu la série, même s’il y a un petit résumé au début censé mettre tout le monde à niveau, mais pour ma part, j’estime en avoir eu pour mon argent !
L’effet secondaire le plus puissant du film pour moi ? Une grosse vague de nostalgie des teen dramas de TheWB évidemment, qui m’a conduit à revisionner les bonus des coffrets DVD de Buffy (alors que soit dit entre nous, si personne n’avait jamais pensé à mettre autre chose que les épisodes sur des DVDs de séries, je pense honnêtement pouvoir dire que ça ne m’aurait pas dérangé le moins du monde, vu que je ne les regarde quasiment jamais) avant de me lancer prochainement dans un revisionnage où j’ai également l’intention de revoir Dawson’s Creek, Felicity et bien sûr Angel. Parce que je suis toujours prêt à réviser mes classiques, même si ça me fait prendre un sacré coup de vieux de réaliser que l’interprète d’une certaine Willow Rosenberg aura 40 ans lundi !